Pendant ce temps, à l’époque d’Edo… (Momo et Manji)

Ce titre n’a absolument aucun sens….

Bref !

Salut les gens !

En ce joli dimanche, après le violent orage qui a dû bien amuser les copains à la Gay Pride hier à Lyon… Ah, ben je vous parlais des 50 ans de Stonewall la semaine dernière, ici ils ont été bien arrosés !…

Après les orages d’hier, disais-je, pendant lesquels, moi, j’ai été faire un petit atelier ikebana fort sympatoche, je vous propose de rester au Japon et de faire un petit voyage dans le temps jusqu’à l’ère d’Edo, pour y parler d’un petit yaoi qui sort vraiment du lot pour moi.

Momo & Manji est un diptyque (?) de Sawa Sakura, qu’on doit sous nos cieux aux éditions Boy’sLove – IDP, qui commence à sortir de bien bonnes séries après nous avoir noyés sous une masse de titres euh, on va dire inégaux… ^^’

Non parce qu’on va pas commencer à polémiquer un dimanche.

J’ai mis un “?” à diptyque car si l’éditeur nous dit que c’en est un, MangaNews, lui, nous dit que c’est encore en cours et je n’ai pas trouvé beaucoup d’info… Donc, ben on verra.

Momo

Momo & Manji est un yaoi historique, se déroulant au début du XIXe siècle. J’attire votre attention là-dessus : c’est vraiment un manga historique. C’est à dire, pas un récit qui se pose à une époque passée et fantasmée pour s’en servir de décor sans chercher plus loin, mais bien un récit documenté et réaliste se passant dans un contexte historique précis. Les décors, les costumes, bref, la reconstitution de l’époque est aussi très fouillée.

C’est d’ailleurs, à ce titre, une œuvre qui n’est pas à mettre entre toutes les mains du fait de certains thèmes, abordés justement sans vernis “romanesque”, notamment la prostitution masculine du Japon de l’époque.

Attention, je ne reproche rien aux œuvres qui romancent ces choses quand elles ne se prétendent justement pas réalistes. Ça me chiffonne un peu, mais pour faire un parallèle qui vous parlera sans doute plus (et que je vous ai peut-être déjà fait, d’ailleurs ?), c’est la nuance que je ferais entre Le Pacte des Loups et Louis Enfant-Roi. Ce sont deux très bons films. Mais reprocher au Pacte des Loups de ne pas être crédible historiquement est un non-sens : ce n’est pas un film historique. Son époque (très fantasmée) lui sert de décor, mais n’est pas un enjeu. Au contraire de Louis Enfant-Roi, qui, lui, se veut historique et est donc bien plus rigoureux et crédible dans sa reconstitution des faits et sa narration.

Ceci posé, revenons-en à notre manga.

Manji

Nous sommes donc au début du XIXe siècle, à Edo (actuellement, Tokyo), où vivent Momo, un ancien prostitué travaillant désormais dans une école et et Manji, un joueur de flute au passé flou (pour le moment). Momo est un grand naïf, moins bête qu’il en a l’air, que de petites choses suffisent à rendre heureux, et Manji, plus posé, sûrement plus intelligent et plus éduqué aussi, semble encore hanté par de vieilles histoires.

Pas riches, mais très amoureux l’un de l’autre, les deux hommes vivotent comme ils peuvent, un peu au jour le jour.

Le récit suit ainsi leur vie quotidienne, entrecoupé de flashbacks sur leurs passés respectifs. Et celui de Momo, pour très instructif qu’il soit sur la prostitution masculine de l’époque, n’en est pas moins très glauque vu le très jeune âge et les conditions dans lesquelles tout ceci s’est passé. Alors, sincèrement, pour l’historienne que je suis, c’est vraiment très intéressant. Et je trouve que ça remet très bien les pendules à l’heure. Comme je le disais, je n’ai rien contre la romantisation de la prostitution. Ça peut donner de chouettes histoires. Mais il ne faut quand même pas perdre de vue que si Pretty Woman existe peut-être, des Momo, il en existe tout court. Il y en a eu, il y en a toujours, il y en aura et ça n’a rien de romantique, ni de romanesque.

Je vous recommande très sincèrement la lecture de ce manga, au-delà de ce simple aspect historique. Le récit, pour simple qu’il est, est bien mené, les personnages très bien écrits et leur histoire très belle. C’est vraiment très touchant de voir ces deux solitudes cabossées par la vie se reconstruire et trouver le bonheur, un bonheur aussi simple que fragile, en s’aimant simplement malgré tout et tout ce qu’ils ont traversé. Car sans être aussi trash, le passé de Manji est loin d’être tout rose, lui aussi…

Voili voilou.

Sur ce, je vous abandonne et je vous dis à la semaine prochaine pour la suite d’Héritages !!

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Bonne semaine à tous !

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