Salut les gens !
En attendant le 3e confinement et alors que le Net n’a jamais été aussi joyeux… J’ai beau être sincèrement pour et même encourager vraiment les (anciennes) victimes d’abus, surtout d’abus sexuels, surtout d’abus sexuels sur mineur(e)s, à parler, libérer cette parole, briser ce tabou, j’avoue que ne plus pouvoir se connecter nulle part sans me prendre dans la gueule 12 témoignages tous plus glaçants les uns que les autres euh…
Ben… Là, moi j’ai pas les épaules…
Je souhaite de tout cœur que la société bouge enfin sur ce sujet, ouvre les yeux et sorte de son déni, mais là, moi, en ce moment, je ne peux juste pas encaisser autant de souffrance… Donc ben câlin et courage et euh, promis, je serai là dès que je pourrai !… ^^’
Bref, en attendant la suite, je ne sais pas trop de quoi vous causer… J’ai enfin lu un manga qui attendait dans ma bibliothèque depuis un bon moment et euh… Ben c’est pas tip top quoi, donc je ne suis pas sûre d’avoir tant à en dire et surtout, ben ça ne va pas être très glop.
(Ah et avant que vous demandiez : je n’oublie pas Cœur de métal, mais entre ma vie en ce moment et ma muse toujours en PLS, c’est encore pas pour aujourd’hui ! ^^’)
Mais bon ! A défaut d’autre chose, voyons donc ça…
Citrus est un manga yuri en 10 tomes de Saburouta. Une suite est en cours, Citrus +, dont je n’ai lu que quelques chapitres en scan, mais ça semblait repartir exactement dans la même veine, donc pas eu envie de continuer.
Alors comment vous dire…
En fait, j’ai trouvé ce manga juste complètement vide… La sempiternelle romance ultra longue et chiante entre deux caricatures d’ados juste pas fichues de se parler.
Donc, à ma gauche Yuzu, la blonde kawai extravertie (mais extravertie soft hein, c’est pas comme si elle sortait en boite et picolait non plus, là, elle est décolorée et elle se maquille, trop rebelle… Après, ça l’est peut-être au Japon, mais bon… La série date de 2012/2019, pas de 1990…), et à ma droite Mei, la brune trop sérieuse et introvertie, juste la parfaite petite-fille de son grand-père ultra rigide bien dans son moule. Aimable comme une porte de prison et à peu près aussi souriante et joyeuse. Sérieux, je ne me souviens même pas l’avoir vue sourire à aucun moment. Je ne dis pas qu’elle ne le fait pas, mais je ne m’en souviens pas.
Le plot : la mère de Yuzu épouse le père de Mei, qui est un voyageur, du coup les trois femmes se retrouvent à cohabiter alors que Yuzu vient d’intégrer l’école pour filles trop select et sévère dont sa nouvelle sœur par alliance est la présidente du comité des élèves et donc passe son temps à veiller à l’application formelle de règles totalement réac, pour ne pas dire débiles, et qui donc lui ait tombé dessus le matin même de la rentrée à cause de ses cheveux décolorés, de son maquillage etc. …
On ne sait pas trop pourquoi, mais Mei embrasse Yuzu, parce que pourquoi pas, j’imagine, et c’est parti pour la course… Jusqu’à un climax aussi tarte qu’artificiel et une fin torchée en quelques pages comme si même l’auteur voulait en finir au plus vite et ne voyait pas comment gérer ça mieux…
Alors, pour en revenir au règlement de l’école, quand je dis débile, j’avoue qu’il y a un exemple qui m’a particulièrement saoulée. Yuzu a donc de longs cheveux blonds. Et si, le premier jour, on lui fait la remarque que ce n’est pas réglementaire, on va continuer pendant des mois à la faire chier avec ça. Question : vous voulez qu’elle fasse quoi, là, les psycho-rigides de l’alinéa 15 de la page 2 du règlement ? Sérieusement ? Elle est décolorée. A part se raser la tête et porter une perruque (peut-être un peu violent quand même, mais un personnage essayera effectivement de le proposer… Une ancienne élève qui revient exprès parce qu’elle a entendu dire qu’il y a une fille qui a des cheveux blonds dans son ancienne école, drame scandale… Sérieux, paye-toi une vie, meuf !), vous voulez qu’elle fasse quoi ? Elle aurait une couleur, elle pourrait éventuellement la virer, mais là, ben la seule solution, sauf rasage, c’est juste ben désolée, faut attendre que ça repousse… Donc, à part prouver que vous êtes des pauvres connes complètement lobotomisées par votre règlement, la faire suer pour ça, c’est juste débile.
Nous allons donc suivre ces deux demoiselles se courant après, mais incapables de communiquer, surtout Mei, qui passe son temps à faire des avances à Yuzu pour la jeter deux pages après sans aucune explication, ce qui fait que notre jolie Yuzu ne sait jamais sur quel pied danser, et ceci pendant 10 tomes.
Voilà voilà.
Je vais même pas m’étendre sur les personnages secondaires, déjà vu et revus à deux exceptions : la mère de Yuzu, pour une fois personnage actif, intéressant, bienveillant, et c’est rare, et Shiraho, visiblement fille de yakuzas (ce qui permet au moins deux-trois blagues), autre élève qui stalke notre couple, car elle est très observatrice et donc fascinée par Mei qu’elle ne parvient pas à percer. Normal, vu que l’autre est, comme je disais, visiblement dénuée d’expressions à défauts d’émotions.
Je vais pas m’étendre non plus sur le côté simili érotique des couvertures alors que le manga est lui-même très soft. Ni sur ce délire “d’inceste”. Encore une fois, je ne sais pas comment c’est perçu au Japon, mais il me parait complètement improbable que deux jeunes filles se rencontrant alors qu’elles sont au lycée se perçoivent comme sœurs comme ça pouf et du coup, ça devienne un tel enjeu.
En fait, en écrivant ces lignes, je me rends compte que si je suis autant gonflée par ce manga, c’est parce que, même avec ce plot sans aucune originalité, on aurait pu avoir a minima une petite romance mignonne, si Mei avait une quelconque consistance. Il y avait un vrai potentiel avec ce perso : fille obligée de remplacer son père déserteur dans la succession familiale, avec un poids énorme sur les épaules, obligée d’étouffer tout ce qu’elle pourrait désirer pour elle-même, de se conformer à un moule qui l’étouffe, et qui se découvre donc un amour pour une autre fille, son opposée, amour qui la déchire entre ce qu’elle doit être et ce qu’elle veut être. Ce n’est pas plus transcendant, ce n’est pas plus original, mais bien traité, ça pouvait au moins être mignon.
Sauf que là, Mei est juste vide, inconsistante, on ne sait jamais ni ce qu’elle ressent, ni ce qu’elle veut vraiment. Je n’ai pas réussi à avoir aucune empathie pour elle, elle est juste à baffer. Je pourrais comprendre si elle restait dans son rôle et que Yuzu venait la chercher, mais bon sang, c’est elle qui lance les hostilités, entretient l’ambiguïté et refuse toujours d’aller jusqu’au bout après !
Bref, …
Juste un gros non pour moi. J’attends son dernier tome pour vous en parler, mais si vous chercher un yuri sympa, je pense vraiment qu’Octave sera une bien meilleure pioche.
Et si vous cherchez une histoire sur le passage à l’âge adulte, je suis en train de relire Sing Yesterday for me et bon sang, qu’est-ce que ça tape juste…! Pas encore vu l’adaptation de l’an dernier par contre, j’y travaille. ^^ Le début était prometteur, mais un peu rushé.
Bon, ben heureusement que j’avais pas grand chose à dire, comme d’hab… Tit Ange, tu es autorisée à te foutre de ma gueule, amen.
Allez, je vous laisse là pour aujourd’hui, bonne semaine à tous, prenez soin de vous, et à très vite pour la suite du Petit Papillon !
Merci de confirmer ce que je pensais de cette série et de me faire gagner du temps 🙂 A bientôt donc sur une autre news !!