Salut tout le monde !
J’espère que vous allez bien !
Moi, ça va tout doux. Je survis sous mon plaid en attendant le retour de la lumière et de la chaleur… La routine en cette saison.
Je vous annonce dès aujourd’hui qu’il n’y aura plus que probablement pas de chapitre du Petit Papillon la semaine prochaine, parce que je bûche fort sur la nouvelle de Nowel et que je ne pourrais pas la mener de front avec un chapitre (enfin pas sans y laisser bien trop d’énergie pour mon bien ^^’’). Toutes mes confuses !!!
J’ai trouvé un peu de courage pour aller au cinéma ce matin, voir un film d’animation qui avait aiguisé ma curiosité lorsque j’avais appris son existence : La Guerre des Rohirrim, drôle de spin-off de la trilogie Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, soutenue et produite par ce dernier et bien sûr par la Warner, en collaboration avec Sola Entertainment, un studio d’animation apparemment initialement japonais, mais désormais nippo-état-unien, existant depuis une dizaine d’années, ce qui explique la présence d’un Japonais à la réalisation en la personne du talentueux Kenji Kamiyama (monsieur qui a fait ses armes dès les années 1980 dans l’animation japonaise et à qui on doit entre autres la série Ghost in the Shell : Stand Alone Complex et plus récemment Star Wars : Visions).
Bref, c’est un peu le bazar, mais bon, pas plus que le projet de Peter Jackson, quand on y réfléchit, qui était aussi une coproduction internationale à l’époque.
Rien donc qui me dérange, personnellement.
La Guerre des Rohirrim s’inspire de quelques lignes dans les annexes de l’œuvre de Tolkien et profite de ce manque de détails pour broder un récit qui, certes, ne brillera ni pour son originalité ni par une incroyable maîtrise narrative ou même technique, mais qui n’en demeure pas moins plaisant à suivre pour ce qu’il est.
Ainsi donc, un roi du Rohan régnant bien avant les évènements de la trilogie originale, Helm, avait deux fils et une fille que Tolkien ne prend même pas la peine de nommer. Les scénaristes, si, et aussi d’en faire le personnage principal de leur histoire. Car, même si c’est bien malgré elle que l’engrenage belliqueux se met en branle, elle n’en demeure pas moins l’enjeu initial, puisque c’est parce qu’il refuse sa main à un noble que le roi va provoquer la colère de ce dernier et tout ce qui suivra.
Je vous l’avais dit il y a quelques semaines à propos du Robot Sauvage, une recette a beau être connue, elle n’en reste pas moins aussi goûtue que rassasiante et réconfortante quand elle est bien faite.
Ce film a des défauts et parmi eux, le côté vu et revu de la relation père autoritaire/fille qui veut vivre sa vie, tout comme l’antagoniste désespérément unidimensionnel n’en sont pas les moindres. Tout ceci n’est pas très subtil. Mais j’ai une vraie question, puisque j’entends beaucoup pleurer là-dessus.
Je n’ai pas vu les films de Jackson depuis un bon moment et (attation révélation choc) je n’ai jamais lu l’œuvre de Tolkien (respirez, tout va bien). J’admets donc tutafé ne pas m’y connaître autant que certains, mais… Malgré tout l’attachement et le respect profond que j’ai pour cette œuvre et pour ces films… Il ne me semble pas que « subtil » soit l’adjectif qui leur colle le mieux. Grandiose, épique, captivant, émouvant, bien sûr, et les mots me manquent, mais on est typiquement dans, justement, le type de récit légendaire, mythique, et donc archétypal, oserais-je dire, par essence.
Encore une fois, ça n’est pas un défaut dans ce cadre. Et pour, encore une fois bis, tout l’amour que je porte au Seigneur des Anneaux, tant en tant qu’œuvre littéraire et cinématographique qu’en tant que pilier fondateur d’une bonne partie de la pop culture de notre époque, son manichéisme est bien réel. On a quand même les gentils beaux contre les méchants moches et un antagoniste qui n’a visiblement aucune autre motivation que tout conquérir par la violence parce que pourquoi pas. Et j’insiste, ça n’est pas un défaut. Au contraire, même, c’est attendu dans ce type de récit. Les mythes et les grands drames de tout temps font rarement dans la finesse et Shakespeare n’est pas plus connu que Tolkien pour ses personnages profonds à la psychologie ultra-détaillée amenant à des twists incroyables. Mais on s’en fout : ça marche.
D’où ma question : pourquoi ça serait un défaut rédhibitoire dans La Guerre des Rohirrim ? Bien sûr que le stéréotype de la princesse courageuse, du prince noble et loyal, du roi trop orgueilleux, du méchant qui veut se venger, et j’en passe, sont vus et revus. Et alors ?
Je ne sais pas pour vous, mais je ne vais pas voir ce genre de film comme j’irais voir un film à twists avec des personnages profonds et ambigus où je n’aurais aucune idée de comment ça va finir. Même si certaines œuvres de fantasy plus récentes nous ont habitués à ça, et je n’ai rien contre, au contraire, ça n’est pas devenu obligatoire pour autant, surtout quand on adapte une œuvre qui n’est pas dans ce registre.
Conclusion, oui, bien sûr que les personnages, comme le récit, auraient gagné en finesse. Mais ça n’en fait pas un si mauvais film. Une fois qu’on sait qu’on est parti dans ce type de narration, ben ça passe ou pas, mais je refuse d’y voir un vrai défaut. Les quelques incohérences scénaristiques ou erreurs de raccord oui, par contre.
Techniquement, le film a, selon certaines voix, et je m’y joins, très probablement manqué de temps et d’un budget suffisant. S’il est tout à fait regardable, l’animation et principalement le rapport des personnages et des décors, j’entends par là par exemple, un cheval qui grimpe sur des rochers sans que ses pattes soient raccord avec ces derniers, laissent à désirer par moment. À côté de ça, et ça n’est pas non plus dramatique, les personnages sont très bien animés, les chevaux et autres animaux aussi, et les scènes de combats sont assez fluides et lisibles. Ça n’est pas incroyable et aussi beau qu’on aurait pu s’y attendre, mais ça reste agréable à regarder. Rien qui ne sorte du film en tout cas.
La direction artistique est très travaillée, avec un vrai souci du détail, tant au niveau des personnages que des objets ou des décors. Il faut adhérer à la patte « japonaise » de l’œuvre, évidemment, mais je l’ai trouvée très belle et soignée.
Un très bon point autre reste la musique. Bien sûr basée sur les BO de Howard Shore, de la trilogie de Jackson, elle a été très bien remaniée et réorchestrée par Stephen Gallagher, de façon à être reconnaissable sans n’être qu’une pâle copie. C’est vraiment du très beau travail.
La VF est également excellente.
Pour conclure, j’ai trouvé ce film très sympathique pour ce qu’il est : un bel hommage à Tolkien et un ajout agréable aux films de Peter Jackson, avec une intrigue plaisante malgré ses défauts et des personnages attachants et intéressants malgré leur absence de profonde caractérisation, servie par une direction artistique très soignée et une animation correcte. Mais il est clair que c’est aussi et surtout un film auquel il aurait fallu un peu plus de temps et d’argent pour se déployer pleinement, tant narrativement que techniquement.
Voilà voilà. Je retourne sous mon plaid !
Prenez soin de vous et bonne semaine !
À bientôt tout le monde !
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Merci !
Merci infiniment pour ce partage 🙂 Cela donne bien envie selon moi et je pense que du coup va falloir que je me le trouve plus tard ^^ et surtout que je prenne du temps pour effectivement le regarder lol.
Prends soin de toi et à bientôt !
@TitAnge: Je pense vraiment que ça devrait de plaire. ^^ Biz !