Wou-ouh, je vous mets -enfin !- mon autre fic du moment, mon petit cross-over entre Tsubasa Reservoir Chronicles et Gundam 00.
J’ai essayé autant que possible d’être claire dans ces récites mais ne peux pas trop plus détailler ces deux mangas, très longs et complexes. je ne peux que vous conseiller de lire Tsubasa Reservoir Chronicles et de regarder Gundam 00. Et surtout, n’hésitez pas à me demander si un truc vous échappe… !
Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi blabla, ils sont à Clamp et à Hajime Yatate et Yoshiyuki Tomino .
De Fer et de Sang 01
« Bon !… Où sommes-nous ?… »
La voix du grand mage blond se perdit dans le désert. Il mit sa main en visière pour regarder aux alentours, son autre main sur la hanche.
Assis près de lui dans le sable, Kurogane grognait, Mokona sautillant sur sa tête. Shaolan, allongé, se redressa sur ses coudes, un peu sonné.
« Un désert ? murmura-t-il en fronçant les sourcils.
– Je sais à quoi tu penses, lui dit Fye, mais nous ne sommes pas à Clow… »
La grimace du jeune homme n’échappa pas à ses compagnons. Depuis près de deux ans que les trois hommes voyageaient ensemble, de monde en monde, à la recherche d’un moyen de rendre un corps à celui que Shaolan appelait sa seconde âme, ainsi qu’à celle de sa bien-aimée Sakura, ils n’avaient revu qu’une fois cette dernière et ça remontait à de biens trop longs mois pour le garçon.
Mokona bondit dans les bras de Fye en couinant :
« Comment te sens-tu, Fye ?… »
Le mage lui sourit, rassurant.
« Ça va, ne t’en fais pas. Encore une ou deux bonnes nuits et je serais définitivement remis. »
Ses cheveux blonds avaient un peu poussé et voletaient dans la brise.
Dans le monde précédent, une terre chaude et luxuriante, peuplée de nations primitives, le mage était tombé malade, victime d’une fièvre locale. Il avait déliré cinq jours et avait dû garder le lit trois de plus. Il remarchait depuis deux jours mais affichait comme toujours un grand sourire pour ne pas inquiéter ses trois amis.
Kurogane se leva et secoua sa main métallique pleine de sable.
« Tu vois autre chose que des dunes ? »
Fye lui sourit et pointe l’est du doigt :
« Des montagnes là-bas ! »
Le grand guerrier mit à son tour sa main en visière.
Ce n’était pas tout près, mais en effet, à l’est, on devinait des reliefs. Kurogane fit la moue et réfléchit. Shaolan se mit sur ses pieds à son tour et ramassa son sac. Il regarda Kurogane enlever sa tunique anthracite en disant :
« Attends, Fye. Shaolan, tu as une capuche sur ta tunique, toi, non ?
– Oui, répondit le jeune homme. Nous n’avons pas grand chose comme eau et nourriture, je me trompe, Mokona ? »
La boule de poils blanche lui sauta dans la main alors que Kurogane déchirait sa tunique en deux, séparant l’avant de l’arrière et en tendait un morceau à Fye :
« Emballe-toi la tête avec ça.
– Tu n’aurais pas dû faire ça… Ton dos… commença le mage, surpris.
– Craint moins le soleil que ta petite tête blonde ! Le coupa Kurogane.
– Kurogane a raison, Fye, intervint Shaolan en relevant sa capuche. On sait bien que les déserts et toi, ça fait deux. Ne fais pas l’idiot. »
Le mage grimaça puis soupira et prit le tissu :
« À Charge de revanche la prochaine fois qu’on sera dans la neige… » dit-il en nouant le bout de tissu sur sa tête.
Kurogane fit de même.
Mokona répondit alors à la question de Shaolan d’un air désolé :
« Non, je ne transporte presque rien… »
Shaolan sourit et tapota la tête blanche, rassurant :
« C’est pas grave ! On est des grands garçons, on s’est tiré de pire que ça ! Je propose qu’on aille vers ces montagnes.
– Vendu ! » approuva Kurogane.
Fye allait répondre à son tour lorsqu’un grand bruit les fit tous sursauter et qu’ils virent avec stupeur trois objets gigantesques passer dans le ciel très rapidement, filant justement vers l’est.
« Qu’est-ce que c’était que ça ! pesta Kurogane.
– Pas eu le temps de voir… répondit Fye.
– Je crois que c’était en métal ? tenta Shaolan.
– Oui ! Oui ! approuva Mokona. Ça brillait comme du métal !
– Et ça allait vers ces montagnes, nota également Shaolan.
– Raison de plus pour y aller ! » conclut Fye, joyeux.
Kurogane opina du chef. Ils partirent donc vers l’est.
*********
Setsuna, Lockon et Allelujah avaient obtenu, après plusieurs heures de tractations avec les membres de Khataron, que le Ptoleméus vienne un moment se réfugier dans les montagnes pour faire le plein d’eau et de provisions. Les derniers combats avaient été rudes pour Celestial Being qui cherchait un endroit où se planquer quelques temps, ne serait-ce que pour retaper le vaisseau qui avait un certain nombre d’éraflures à sa carrosserie…
Alors que Lockon restait un peu pour parler avec Klaus, le jeune leader de Khataron, et qu’Allelujah allait dans son Gundam prévenir le Ptoleméus qu’il pouvait venir (le grand vaisseau était resté sous son camouflage, plus loin dans le désert), Setsuna se dit qu’il allait saluer Marina Ismaïl, qui devait toujours veiller sur les six enfants recueillis par Khataron. Il ne l’avait pas revu depuis qu’il s’était réfugié chez eux, blessé à l’épaule et il tenait à la rassurer sur son état.
Il trouva cependant la pièce où ils vivaient vide. Les résistants l’informèrent alors que Marina et les enfants étaient sortis, profitant du calme, jouer un peu dehors et cueillir des baies dans les montagnes.
Setsuna était habillé en « civil », il sortit pour les rejoindre.
Les enfants et Marina n’étaient pas loin, sur une corniche, escortés de trois combattants. L’ambiance était plutôt détendue. Les enfants avaient trouvé tout un tas de buisson à baies au bors d’un bosquet, et les paniers qu’ils avaient emmenés seraient vite pleins.
Setsuna s’approcha tranquillement. Un des soldats le vit arriver et braqua un instant son fusil sur lui avant de le reconnaître, de relever son arme et de lui faire un signe de la main. Setsuna grimpa la pente pour les rejoindre. Marina, le voyant, vint à sa rencontre, toujours calme et digne, dans sa robe blanche belle et simple.
« Bonjour, Marina, la salua-t-il en s’arrêtant quand elle fut près de lui.
– Setsuna ?… Que fais-tu ici ?
– Nous sommes venus demander asile à Khataron. Le Ptoleméus a été pas mal amoché lors de nos derniers combats…
– Oh… Mais tout le monde va bien ?
– Oui, oui. Ian a été un peu secoué mais il est remis. »
Marina sourit, soulagée :
« Tant mieux… »
Elle le regarda un instant avant de reprendre doucement :
« Et toi, comment vas-tu ?
– Bien. Mon épaule a été soignée sur le vaisseau. Ça va très bien maintenant. »
Le sourire de Marina se détendit enfin pour de bon.
« Dieu merci… J’étais inquiète. Tu es parti si vite…
– Mes amis avaient besoin de moi.
– Je sais… soupira-t-elle. Je sais… »
Elle hocha la tête. Les quelques semaines qu’elle avait passé auprès des Celestial Being lui avaient ouvert les yeux sur l’amitié très forte qui unissait ces hommes et ces femmes liés par la volonté de supprimer les guerres.
Soudain, un soldat se redressa et braqua son fusil vers le bosquet, derrière les buissons.
« SORTEZ IMMÉDIATEMENT DE LÀ LES MAINS EN L’AIR !!! » cria-t-il alors que ses camarades le rejoignaient et braquaient de même leurs armes en direction des arbres.
Setsuna sortit son revolver et tira machinalement Marina dans son dos. Puis il s’approcha des résistants, juste comme un grand jeune homme sortait de l’ombre, aux cheveux châtains ébouriffés et sales, mal rasé, mais au regard déterminé. Il portait des vêtements plutôt curieux, un sac à l’épaule et avançait les mains en l’air, l’air grave et sérieux.
« Bonjour. » dit-il.
Les soldats étaient étonnés mais nerveux. Setsuna fronça les sourcils. Les enfants avaient couru vers Marina, qui elle regardait l’inconnu avec stupeur.
« Je suis navré de vous avoir fait peur, reprit-il, toujours très calme. En fait, nous cherchions de l’aide… Je suis sorti le premier pour vous voir, car mon compagnon n’est pas bien et…
– SHAOLAN !!! » cria une petite voix suraiguë.
Setsuna et les autres virent, atterrés, un espèce de petit… Lapin ?… obèse, bondissant, jaillir de sous les arbres en criant :
« Shaolan !… Fye a perdu connaissance !… Il lui faut un médecin, vite, vite !… »
Le garçon se retourna vivement vers les arbres, l’air soudain très inquiet, alors que Setsuna s’avançait sans réfléchir, les yeux ronds, vers le truc blanc qui sautillait en couinant. Un petit robot ?… Puis le Gundam Meister releva le nez lorsqu’une haute silhouette sortit de sous les arbres à son tour, un grand homme fort aux courts cheveux noirs,lui aussi sale et mal rasé, torse nu, au regard rouge sévère, et qui en portait dans ses bras un troisième, fin, blond et inconscient.
« Il fallait s’y attendre… grommela le grand. Il avait beau faire l’idiot, il ne tenait plus sur ses jambes… »
La boule blanche se mit à sautiller autour d’eux en piaillant :
« Fye !… Fye !… »
Marina passa d’un pas décidé devant les résistants et Setsuna pour venir voir l’homme inconscient. Les quatre hommes étaient aussi sidérés que les inconnus. Marina, très inquiète, posa sa main sur le front mouillé de sueur.
« Il a de la fièvre… » dit-elle.
Setsuna fit la moue alors que la peluche sautait dans la main du jeune homme :
« Shaolan…!… couina-t-elle.
– Ça va aller, Mokona, ne t’en fais pas, dit le garçon.
– Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? demanda fermement Setsuna.
– Nous nous sommes perdus dans le désert… répondit le jeune homme en caressant la boule blanche qui chougnait.
– Ce sont des espions ! » cria un des résistants.
Ses camarades le regardèrent alors que le garçon et le grand fronçaient les sourcils.
« … Comment auraient-ils pu passer la frontière avec les troupe d’A-Laws qui verrouillent tout ?! »
Le garçon et le grand brun échangèrent un regard et le garçon répondit, toujours très calme :
« On a payé un guide pour passer en douce…
– Que veniez-vous faire dans ce désert en pleine guerre ? demande Setsuna.
– Je suis archéologue… On a entendu parler de ruines dans ce désert… On voulait les voir avant que les combats ne les détruisent… »
Marina se tourna vers Setsuna et les trois soldats :
« Cet homme a besoin d’un médecin, je pense qu’il a pris une sérieuse insolation… »
Les résistants se regardèrent. Il était peu crédible que ces gens soient effectivement archéologues, cependant, les abattre devant Marina et les enfants n’était pas possible… Le plus vieux des trois grimaça et déclara :
« Bon, on rentre. Vous trois, vous venez et qu’on soit clair : pas d’entourloupes. Vous êtes nos prisonniers jusqu’à nouvel ordre.
– C’est trop risqué ! Ce sont surement des espions ! insista l’autre.
– Peut-être, répliqua l’ancien, mais ici, on est pas chez A-Laws, on tue pas sans être sûrs. Venez maintenant, votre ami a effectivement besoin de soins rapidement. »
Le jeune homme échangea encore un regard avec le grand brun et tapota la tête de l’espèce de lapin qui s’apprêtait visiblement à dire quelque chose.
« Ça va aller, Mokona, ne t’en fais pas. » répéta-t-il.
Le petit groupe partit dès que les résistants eurent fouillé les inconnus pour s’assurer qu’ils n’étaient pas armés.
Si les soldats et Setsuna restaient sur leur garde, Marina elle était surtout inquiète pour le malade et les enfants, intrigués et curieux. Ce fut un des petits garçons qui demanda au jeune homme qui portait toujours la bestiole :
« Dis c’est quoi un aréologue ?
– Archéologue, le corrigea gentiment le garçon. C’est quelqu’un qui étudie ce qu’on construit les hommes des siècles passés.
– Comment tu t’appelles ? Demanda une fillette.
-Shaolan. Shaolan Li. »
Le garçon regarda son grand ami brun :
« Ça ira, Kurogane ? Je peux le porter, si tu veux… »
Kurogane dénia du chef.
« T’inquiète, c’est une plume, tu sais bien, soupira-t-il avant d’ajouter : Effrayant quand tu sais ce qu’il avale… Il mange presque autant que cette estomac ambulant de Mokona ! »
La boule de poils réagit aussitôt, faisant rire Shaolan et sourire le grand ninja :
« Je ne suis pas un estomac ambulant ! »
Ils arrivèrent à la base alors que la Ptoleméus se posait dans la vallée, devant l’entrée assez monumentale de la base elle-même. Shaolan et Kurogane regardèrent ça avec une stupeur qui n’échappa pas à ceux qui les accompagnaient.
« Waou… » lâcha Shaolan, sincèrement impressionné.
Setsuna se dit que le regard qu’il échangea alors avec le grand brun signifiait sans ambiguïté « Où est-ce qu’on est tombé… »
Le petit groupe entra dans la base et le plus vieux des soldats ordonna aux deux autres d’escorter les prisonniers dans la salle des enfants et de les y garder jusqu’à ce que Klaus soit prévenu.
« Je vous envoie aussi notre médecin… » acheva-t-il en s’éloignant.
Kurogane avait installé Fye sur le lit que Marina lui avait désigné. Mokona avait bondi près de lui en couinant et Shaolan et son maître d’armes regardé leur ami inconscient avec gravité.
« Puis-je vous offrir à boire ? » leur demanda gentiment Marina.
Shaolan lui sourit :
« Volontiers, si vous le pouvez.
– Les lois de l’hospitalité sont sacrés chez les miens. » répondit-elle en lui souriant également.
Alors qu’elle s’éloignait, Kurogane souffla à Shaolan :
« Ton sens de l’improvisation me bluffera toujours.
– On a intérêt à rester sur cette version, ils ont l’air nerveux ici… » chuchota Shaolan.
Kurogane croisa les bras et opina.
Un peu plus tard, un soldat vint les chercher. Il était accompagné du médecin de la base, un homme fatigué qui s’approcha en grommelant du lit où reposait Fye.
Shaolan récupéra Mokona et se tourna vers Marina :
« Pouvons-nous vous confier notre ami ?
– Bien sûr, allez-y sans crainte. » répondit-elle.
Elle les regarda partir, un peu inquiète. Malgré tout les respect qu’elle avait pour Katharon et leur combat, elle espérait de tout cœur qu’ils n’allaient pas sombrer dans la paranoïa et tuer ces hommes qui, elle en était certaine, n’avaient rien à voir avec leurs histoires…
Elle soupira et rejoignit le médecin qui auscultait Fye. Les enfants s’étaient agglutinés au bord du lit.
« Il est très malade ?
– Il va mourir ? »
Le toubib mâchonnait un vieux mégot. Il dénia du chef et fouilla dans sa sacoche pour en sortir une seringue et une fiole. En préparant la piqure, il dit d’un ton las :
« Bonne insolation et état général un peu moyen… M’est avis qu’il a été bien malade et y a pas longtemps… Enfin, rien de mortel. Je vais calmer la fièvre… Faites-le boire régulièrement et il devrait se remettre tout seul au prix d’un bon mal de tête pendant quelques jours… »
Le médecin prit le bras de Fye et remonta sa manche :
« Débarquer dans un désert sans plus de protection quand on a un teint comme le sien, je me demande bien à quoi il pensait !
– Oui, c’est très étrange… reconnut Marina. À part la besace du jeune homme, ils n’avaient l’air d’avoir aucun bagage… Et il n’y avait rien dedans sauf un carnet de notes, une petite gourde et une boussole… «
Le médecin soupira encore.
« J’en ai connu des chercheurs complètement inconscients, mais là c’est le pompon… »
Une petite ½ heure plus tard, Fye reprit conscience au son d’une chanson, une belle voix de femme et un piano :
« Si tu veux retrouver ce que tu as perdu,
L’adieu est le début d’une nouvelle rencontre
Ce qui vient après ‘au revoir’
Est bien le ‘bonjour’ qu’on dit quand on se rencontre à nouveau
J’aimerais m’allonger sur le gazon vert
Et jouer avec des animaux… »
Fye rouvrit des yeux vagues et passa une main dans ses cheveux. À part un bon mal de crâne, il était visiblement entier. Il tourna la tête vers la droite, cligna des yeux, un peu perdu et avisa quelques enfants autour d’un piano où était assise une femme aux longs cheveux noirs et vêtue d’une robe blanche. Il fronça un sourcil et se redressa sur son coude, regardant autour de lui. La pièce était grande, meublé de façon « moderne » comme Shaolan disait, les lumières artificielles et les murs en béton blanc. Voilà qui plantait quelques bases…
Le cri d’un petit garçon le fit sursauter :
« Marina, regarde ! Il est réveillé ! »
La femme arrêta de jouer et chanter et se tourna vers lui. Ils se regardèrent un instant, elle visiblement soucieuse, lui pensant que s’il comprenait leur langue, c’est que leur mascotte blanche n’était pas loin. Marina se leva et vint vers lui, droite et digne. Il lui trouva un port royale. Les enfants la suivirent timidement. Elle n’hésita qu’une seconde avant de s’asseoir à ses côtés au bord du lit, et posa sa main fraîche sur son front. Il se laissa faire.
« Vous avez encore de la fièvre, il faut vous ménager… » dit-elle doucement.
Il émanait d’elle une telle bonté, une telle gentillesse que Fye ressentit à la fois une sincère affection et un pincement au cœur tout aussi sincère, car l’image de sa mère avait effleuré son esprit. Il chassa ça et sourit :
« D’accord, je serais sage. Puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ?
– Je m’appelle Marina Ismaïl.
– Vous chantez remarquablement bien. »
Elle sursauta et rosit légèrement, détournant les yeux, puis se reprit et le regarda à nouveau. Ele trouvait son allure très particulière mais ne lisait que de la bonté dans ses yeux.
« Et vous-même, comment vous appelez-vous ?
– Fye D. Flowright, répondit-il. Vous pouvez m’appeler Fye… Où sont mes amis, s’il vous plaît ? Continua-t-il.
– Les chefs de cette base voulaient les interroger. «
Houlà, se dit Fye.
« Euh,… Où sommes-nous ? tenta-t-il prudemment.
– Vous avez été recueilli par les forces de Khataron… Mais ils sont assez sur les dents depuis les derniers combats… Vous avez été très imprudents de venir vous perdre ici… Juste entre Khataron et A-Laws et au moment où Celestial Being vient se poser ici…
Fye hocha gravement la tête.
Tombés pile au milieu d’un conflit entre trois camps ?… Mokona s’est surpassée ! se dit-il.
« Je ne suis pas vraiment au courant de tout ça… » répondit-il.
Marina soupira amèrement :
« A-Laws verrouillent tellement les médias que ça n’est pas étonnant… »
Médias… Médias… Merde c’est quoi ça déjà Shaolan et Watanuki nous en ont parlé…
« D’où venez-vous ? Vous avez l’air européen…
– Oh, mes amis et moi voyageons depuis quelques années…
– Vous y arrivez, au milieu de cette guerre ? S’étonna-t-elle.
– On se débrouille !… »
Un enfant intervint à ce moment :
« Vous n’êtes pas des espions, alors ? »
Fye le regarda et dénia du chef :
« Croyez-moi ou pas, nous n’avons rien à voir dans ce conflit. »
La voix aiguë de Mokona cria alors de l’entrée :
« FYE ! »
la boule de poils blanche bondit dans les bras de Fye alors qu’à la porte, Shaolan et Kurogane entraient, suivis de Klaus, Shirin, Lockon et Setsuna. Les deux premiers sourirent en voyant leur ami réveillé, les deux suivants avaient l’air grave et échangèrent un regard. Lockon était égal à lui-même, un rien goguenard et Setsuna visiblement dubitatif.
« Tu vas bien, Fye ? » couina Mokona.
Fye caressa la tête blanche :
« Ça va, Mokona, ça va…
– Mais tu es très pâle… »
Shaolan rigola en approchant :
« Fye EST pâle, Mokona, tu sais…
– La seule fois où on l’a pas vu blanc, on l’a vu rouge et c’était un coup de soleil. » ajouta Kurogane avec un petit sourire en coin.
La pique fit glousser Fye :
« C’est pas la fois où on a voulu faire cuire un œuf dans ta main mécanique ? »
Shaolan éclata de rire à ce souvenir alors que Kurogane hochait la tête sans perdre son petit sourire.
Klaus se racla la gorge pour ramener l’attention sur lui. Le regard inquiet que lui jeta Marina n’échappa pas à Fye, alors que tous regardaient le jeune leader de Khataron :
« Bien. La situation est assez calme pour le moment pour nous permettre de prendre le temps de réfléchir à votre sort. Dans l’attente, je vous prierai de rester ici… Je n’ai pas trop d’autre endroit où vous mettre… Et ne quittez pas cette pièce, en tout cas pas seuls. Marina, je peux vous voir une minute ?
– Bien sûr, Klaus. »
Marina se leva et sortit avec Klaus et Shirin. Lockon croisa les bras derrière sa tête, Setsuna demeurait sceptique. Shaolan s’assit près de Fye et déclara sans un sourire :
« Bon, sérieusement, tu te sens comment ? »
Le ton était presque glacial et le regard des plus graves. Le sourire de Fye se fit plus las :
« Plus moyen de te la faire, à toi.
– Tu devrais répondre. » grogna Kurogane en croisant les bras.
Fye le regarda et roucoula :
« Oh tu t’inquiètes pour moi, Kuro-Sama ? »
Kurogane soupira sans répondre. Fye rigola puis répondit :
« J’ai un sacré mal de tête, sinon ça ira. Pas trop plus crevé que je ne l’étais déjà.
– Ça serait bien qu’un jour tu nous préviennes que tu ne te sens pas bien avant de t’évanouir, tu sais… »
Les enfants observaient l’échange avec de grands yeux, sans trop comprendre. Ces trois hommes étaient vraiment bizarres… La peluche se mit à sautiller sur les genoux du grand blond :
« Tu sais bien qu’on s’inquiète plus quand tu ne dis rien !
– je sais, je sais…
– Tu as encore du mal à te faire à l’idée qu’on tient à toi pour de vrai. »
Kurogane avait dit ça sur un ton tellement évident qu’il y eut un petit flottement. Puis Fye rigola nerveusement :
« Eh, je fais des efforts ! »
Lockon jeta un œil à Setsuna qui ne savait décidément que penser, et il demanda aux nouveaux venus :
« Et sinon, ça paye bien, archéologue ?… »
Shaolan lui sourit :
« Oh, on fait pas ça pour l’argent, vous savez… On crève pas de faim mais pour le reste…
– C’est vrai que rien que vos habits font euh,…
-Pitié, vous pouvez le dire. Je me laverai bien, par contre, et je ne dois pas être le seul… reprit le jeune homme en regardant Kurogane qui s’étirait, toujours torse nu, et hocha la tête, et Fye qui opina également. Savez-vous si c’est possible ? Une simple bassine nous suffirait s’il n’y a pas assez d’eau dans ce désert et au pire on s’en passera ?
– Il y a des douches… répondit Setsuna. Je ne pense pas qu’ils verront d’inconvénients à vous laisser les utiliser… »
Shaolan et Mokona étaient allés se doucher les premiers. Le fait que la boule de poils réclame aussi à se laver avait stupéfié leurs gardiens, persuadés depuis le début qu’ils avaient affaire à un petit robot domestique.
Lorsque Shaolan revint, portant dans ses bras Mokona qu’il frottait énergiquement avec une serviette, Marina était revenue et jouait avec les enfants. Kurogane était assis sur le lit, bras croisés, et Fye rallongé.
« À votre tour ! » leur cria Mokona en agitant sa petite patte.
Kurogane se leva et regarda Fye, puis grommela et souleva son ami dans ses bras. Fye le contempla avec surprise :
« Euh… Kuro-Sama ? J’ai des jambes, tu n’avais pas remarqué ?
– Toi, tu te reposes et tu te tais.
– J’adore quand tu me portes dans tes beaux bras virils, mais quand même… rigola encore Fye en se laissant emmener.
– Idiot. »
Shaolan était torse nu, les soldats lui avaient trouvé un treillis usé. Le garçon avait bien grandi, il était désormais quasi aussi haut que Fye et nettement plus musclé. Les leçons de Kurogane lui avait profité à tout point de vue.
Il s’assit sur le lit et y posa Mokona, avant de se frotter la tête avec sa serviette énergiquement.
« Ça fait du bien, une bonne douche, hein, Shaolan ? » piailla Mokona.
Shaolan garda la serviette autour de ses épaules et soupira d’aise :
« Ouais ! Quoi que, la cascade, ça avait du charme, tu ne trouves pas ?
– Oh, c’est vrai ! approuva la bestiole. C’est vrai que c’était joli… Au milieu des arbres et des fleurs…
– Comment elle s’appelait déjà, la brune ?
– Qui ?
– Celle qui draguait Kurogane, tu te souviens ? Elle lui faisait des colliers de fleurs sans arrêt…
– Ah oui ! Karéa ! »
Shaolan rigola :
« Karéa, c’est ça… »
Une très belle jeune femme qui avait jeté son dévolu sur le ninja, qui avait eu une patience admirable, ne lui laissant pas le moindre espoir avec une politesse fabuleuse.
Un petit garçon finit par s’approcher timidement de Shaolan :
« Dis… Tu veux jouer avec nous ? »
Shaolan lui sourit :
« Oui, bien sûr !
Le garçon empilait donc des gros dés multicolores lorsque ses amis revinrent, Kurogane portant toujours Fye qui chantonnait. Kurogane portait un vieux treillis et un débardeur noir délavé. Fye pour sa part portait un pantalon de toile blanche et avait une tunique à la main. Kurogane le posa sur le lit.
« Merci, Kuro-Sama.
– Repose-toi.
– Oui, d’accord… »
Fye se rallongea docilement. Mokona, qui écoutait, dans les bras d’une fillette, un conte que lisait Marina, assise au sol au milieu des enfants émerveillés, s’échappa pour retourner en deux bonds sur le lit.
« Ne t’endors pas, Fye. Marina a dit qu’on allait bientôt diner.
– D’accord. »
Fye se coucha en chien de fusil, Mokona contre son ventre, et regarda Kurogane aller s’asseoir à côté de Shaolan, en tailleur, comme à son habitude.
Le conte fini, et comme un petit garçon plus courageux que les autres allait donner un cube à Kurogane qui le prit et le remercia, Marina remarqua :
« Vous ne vous êtes pas rasés ? »
Kurogane posa le cube sur la pile sans rien faire tomber. Shaolan répondit :
« On nous a dit de ne pas utiliser plus d’eau qu’il ne fallait, alors on s’est dit qu’on pouvait garder nos barbes un moment. »
Fye sourit dans son lit. Lui était bel et bien imberbe et même si la barbe de Shaolan était encore récente, il se souvenait avec une tendresse amusée de la leçon de rasage que Kurogane lui avait fait.
Par moment, Kurogane était vraiment un père pour Shaolan.
Le dîner arrive et si Marina et les enfants partirent pour aller se restaurer au réfectoire avec tout le monde, les prisonniers, eux, furent invités à demeurer dans la salle toujours gardée, où deux hommes leur apportèrent trois plateaux. Kurogane en prit deux, Shaolan le 3ème et demanda :
« Euh, pourrions-nos en avoir un 4ème, s’il vous plait ? »
Kurogane apporta un plateau à Fye qui le remercia.
« Pourquoi ? s’enquit un soldat, sévère.
– Ben, nous sommes quatre… Enfin euh, Mokona mange aussi… »
Mokona bondit aussitôt à la porte en piaillant :
« Moi aussi j’ai faim ! Je veux manger ! »
Devant l’air atterré de ses vis-à-vis, Shaolan balbutia :
« Non mais sinon on partage les trois portions hein, pas de problème… »
Un des soldats se reprit avant l’autre et répondit :
« Euh, on va voir… Ça mange quoi ?
– Ben, comme nous…
– Ouais bon euh, on va voir ! »
Ils repartirent. Shaolan retourna vers ses amis avec son plateau et Mokona le suivit. Kurogane s’était assis en tailleur par terre. Il avait posé son plateau au sol et attendait Shaolan. Fye pour sa part regardait le sien, posé sur ses genoux : un bol de soupe, un de lentilles et deux galettes. L’odeur de la soupe en particulier le ravissait.
Shaolan s’assit à côté du ninja, à genoux. Il posa son propre plateau et se gratta la tête en rigolant :
« Et ben… prends une de mes galettes, Mokona.
– Merci, Shaolan ! »
Fye prit son bol de soupe dans ses mains et chantonna :
« Ça sent bien bon !… Bon appétit !
– Bon appétit, répondit Kurogane.
– Bon appétit ! Piailla Mokona en prenant la galette que lui tendait le jeune homme.
– De même, dit Shaolan. Bien, puisque nous sommes entre nous, si nous faisions le point ?
– Bonne idée, approuva Fye.
– Je propose que nous restions ici jusqu’à ce que Fye soit rétabli, dit Kurogane en attaquant son bol de lentilles. Et vraiment rétabli. Sauf si bien sûr, nos aimables geôliers changent d’attitude à notre égard.
– Ça me va ! opina Shaolan.
– D’accord ! approuva Mokona en saisissant dans ses petites pattes la cuillère de lentilles qui lui tendait Kurogane.
– Mais nous sommes d’accord, Fye, tu ne nous dis que ça va que quand ça ira pour de bon ! » insista le ninja en tournant la tête vers le mage.
Fye sourit :
« Promis. »
Kurogane hocha la tête et ajouta avec le sérieux qui le caractérisait :
« Mokona, tiens-toi prête à me donner mon sabre à tout moment.
– Oui. »
Lorsque Marina et les enfants revinrent, la jeune femme apportait quelques galettes supplémentaires que Shaolan, Mokona et Kurogane se partagèrent puisque Fye dormait déjà.
Après qu’elle ait couché les petits, Marina revint vers eux :
Il y a des matelas en plus dans la pièce d’à-côté, pourriez-vous les porter ici ? Je vais aller vous chercher des draps.
– Euh oui, bien sûr ! Répondit Shaolan. Désolé pour le dérangement !
– Ne vous en faites pas… »
A suivre…
Voilà la 2e fanfic à base de Gundam que je lis de toi et malgré le fait que je ne sois pas mecha du tout, je dois dire que j’aime beaucoup surtout avec tsubasa reservoir chronicle que j’ai adoré.
@Amakay : Merci :3 ! Entre nous, je ne peux très sincèrement que te conseiller Gundam 00, qui reste pour moi à ce jour la meilleure des séries Gundam, avec des thématiques et des persos vraiment adultes, très intéressante et très prenante. je bosse à la suite…