Voyages temporels et guerre estivale (La Traversée du Temps, Summer Wars)

Salut tout le monde !

Ça fait du bien, quelques semaines avec des températures normales… Je ne sais pas vous, mais moi, je n’avais plus l’habitude !

Alors que je bosse dur pour les deux projets de cet automne (je vous en reparle quand je serai sûre des dates, trop de choses peu sûres, dont certaines ne dépendent pas de moi), j’ai quand même pris le temps de retourner un peu au ciné, et pour une bonne raison. Trois films de Mamoru Hosoda repassent ces temps-ci, Ame et Yuki, les enfants-loups, que je vous conseille toujours vivement, et La Traversée du Temps et Summer Wars, que je n’avais jamais vus et que j’ai donc décidé de rattraper. J’aime plutôt bien ce que j’ai vu de ce monsieur, je vous en avais parlé pour Le Garçon et la Bête et Belle.

 

Hier, j’ai donc pris mon parapluie, à défaut de ma canne et mon chapeau, pour aller voir La Traversée du Temps.

La Traversée du Temps est un film de 2006 et c’est, je dirais, une œuvre « intermédiaire » dans la filmographie de son réalisateur. Ce n’est formellement pas son premier film, ce dernier étant Digimon : The Movie en 2000.C’est par contre son premier film « d’auteur », dans le sens où il n’est pas tiré d’une licence préexistante. Mais, ce n’est pas pour autant une œuvre originale, dans le sens où il est inspiré, plus qu’adapté, et même pas par lui, d’ailleurs, d’une nouvelle éponyme de Yasutaka Tsutsui, contrairement à la plupart de ses œuvres postérieures où il sera toujours a minima coscénariste. Je ne dis pas du tout ça pour minimiser son apport à ce film, au contraire, mais juste pour vous placer cette œuvre dans sa carrière, un entre-deux, après des adaptations de licences où le cahier des charges devait être bien lourd, et avant celles où il aura vraiment les mains libres pour raconter ses propres histoires.

La Traversée du Temps nous présente Makoto, une lycéenne ordinaire vivant une vie ordinaire. Maladroite, souvent en retard, quasi toujours fourrée avec ses deux amis, Chiaki le mauvais garçon et Kôsuke le bon élève fils de médecin, elle vit sa vie comme on la vit à 17 ans, avec une certaine légèreté.

 

Suite à une journée bien pourrie, notre demoiselle découvre qu’elle a désormais, sans comprendre pourquoi, le pouvoir de remonter le temps de quelques heures ou quelques jours, selon la longueur de ses bonds. ^^’’ En bonne ado, elle en profite alors pour des choses plutôt futiles : rester au karaoké pendant des heures, avoir de bonnes notes, ou se mêler des affaires de cœur de ses camarades. Mais elle va bien vite découvrir que ce n’est pas forcément sans conséquences… Et qui sait où ça va la mener !

Ce film est très sympathique. Il a les défauts de ce que j’expliquais tout à l’heure : d’être une œuvre de transition dans la filmographie de son réalisateur, qui y a donc fait ses premières armes hors du carcan des licences sur lesquelles il avait déjà travaillé. Ce n’est pas à un débutant qu’on a affaire, clairement pas, mais on n’a tout de même pas la maîtrise des œuvres à venir, et c’est tout à fait normal. Son trait est par exemple moins assuré, même si on reconnaît déjà sa patte. L’animation est très bien, surtout pour l’époque et le plus que probable petit budget alloué au projet. La BO est aussi très cool.

En conclusion, belle petite découverte, très sympa à voir, surtout quand on aime ce réalisateur et qu’on veut voir son évolution, mais, même sans ça, ça reste un bien bon moment. N’hésitez pas, si, comme d’hab’, ça vous intéresse, il passe encore un peu !

 

(Veuillez patienter pendant que l’autrice de ces lignes va voir le second film dont elle veut vous parler.)

(Popopom…)

(Voilà, c’est bon !)

 

C’est donc avec curiosité que j’ai pris, cette fois, ma canne et ma casquette pour retourner au ciné cet après-midi, voir Summer Wars, son film suivant. S’il n’est toujours pas au scénario sur celui-là, on sent déjà beaucoup plus sa patte, son univers et des thématiques qui reviendront récurrentes dans son œuvre en général, notamment la famille et plus encore les liens familiaux, pour tout complexes qu’ils soient.

Sorti en 2009, Summer Wars nous compte l’histoire de Kenji, lycéen lambda, bien que très doué en maths, et qui occupe son été à travailler pour Oz, le mégasuper réseau social de cette uchronie, grâce auquel à peu près tout tourne. Notre garçon se retrouve « embauché » par sa camarade Natsuki pour quelques jours. Il la suit donc à la campagne sans trop savoir ce qui l’attend et découvre avec appréhension une immense demeure ancienne, perdu dans des forêts, où réside l’arrière-grand-mère de Natsuki. Cette vieille dame va fêter ses 92 ans. À cette occasion, toute la famille va se réunir pour fêter ça et Kenji découvre alors la vraie raison de cette embauche… Natsuki veut le faire passer pour son petit ami auprès des siens, principalement pour rassurer son arrière-grand-mère.

Un peu paniqué, le jeune homme accepte tout de même, heureux de cet accueil, de cette bonne ambiance, qu’il ne connaît pas chez lui.

Mais alors que tout s’engage finalement bien, le compte de Kenji sur Oz est piraté par une IA qui ravage le monde virtuel… Accusé donc d’en être responsable, notre jeune ami va avoir fort à faire pour s’en sortir et aussi, sauver le monde des conséquences de la cyberattaque…

Summer Wars est vraiment un très bon film. J’ai même été très agréablement surprise par la finesse du scénario, qui réussit le tour de force de nous raconter une intrigue touffue, mettant en scène une multitude de personnages, avec chacun leur personnalité, leur histoire, tout en restant parfaitement compréhensible de A à Z. Remarquable tour de force narratif !

En fait, je me suis surprise à penser que ce film annonce Belle, dans son traitement visuel du monde virtuel d’Oz, par exemple, mais il gère à mon sens bien mieux sa narration (principal reproche que je faisais à Belle, si vous vous en souvenez). Si je vous disais déjà à l’époque que le traitement de la réalité et de la sociabilité virtuelles était admirablement traité dans Belle, c’est déjà le cas dans Summer Wars où ce point est très bien décrit, avec intelligence, bienveillance, ce qui fait du bien, surtout pour un film aussi ancien. Les réseaux sociaux n’y sont pas présentés comme des lieux de perdition, dangereux, porteurs de malheur, mais bien dans tout ce qu’ils peuvent avoir de positif, d’entraide, de rencontre et de solidarité, et cela aussi via le personnage de Kasuma, un jeune cousin de Natsuki qui a réussi à se reconstruire grâce à ce monde virtuel après avoir victime de harcèlement scolaire.

Pour finir, je dirais que ce film est aussi visionnaire sur la question de notre dépendance à l’informatique et qu’il pose pareillement de très bonnes questions sur l’utilisation des IA par certaines personnes mal intentionnées. Avoir un discours aussi pertinent sur tout ça il y a plus de 15 ans, respect tout plein !

Vraiment à voir, si, bien sûr, ça vous dit !

 

Voilà, sur ce, je vous laisse ! Je vous dis à la semaine prochaine pour la suite du Petit Papillon !

À bientôt tout le monde !

 

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