[Note de Ninou du futur de 2024 : le webcomic dont je parle dans cette news est désormais disponible en France, dans une plutôt belle édition. 😉 )
Salut les gens 🙂 !!
Chassez le naturel et il revient au galop tagada tagada. Un WE sans contrainte et hop, me revoilà à vous faire une news à pas d’heures !!
Bon, là faut dire à ma décharge que vu la température moyenne à Lyon et dans mon appart aussi, j’ai un peu passé la semaine en mode larvaire à suer en tentant de connecter les quelques neurones qui n’avaient pas fondu, sans grand succès. Ah, la joie de se sentir enfin apte à bosser à 23h30… Et encore…
Donc ouin.
Ajoutez à ça quelques soucis administratifs et matériels et vous aurez une autrice qui grogne qu’elle aimerait bien que l’univers la lâche un peu pour pouvoir avancer tranquille sa nouvelle d’anniversaire de site qui approche à grands pas.
A défaut d’être très productive, j’ai au moins lu un truc très cool dont je voulais vous causer.
Alors oui, je sais, ça date, en plus c’est en anglais, booouuuuuh je suis vraiment à la rue.
Mais euh, voilà.
Blood Bank, donc, est un web-comic, enfin web-manhwa, de Silb, qui n’a rien fait d’autre, apparemment, ce qui est un peu dommage vu la qualité de son travail. Histoire finie en 61 chapitres.
Comme je le disais, ce n’est pas disponible en français, ce qui est bien dommage. Mais si vous gérez un peu l’anglais, jetez-vous dessus, parce que c’est vraiment bien.
Et pourtant, je partais vraiment sur un “Ouais super encore un truc yaoi sauce fanservice SM, bof bof.” Mais bon, c’était assez intriguant et drôle (oui, oui, c’est assez drôle) pour m’accrocher et puis quand j’ai compris où ça allait, ben j’ai juste plus lâché…
Reprenons par le début, quoi donc que ça raconte ?
Nous sommes face à une œuvre d’anticipation steampunk se déroulant dans plus de 1000 ans.
Une ère glaciaire provoquée par je ne sais plus quoi a plongé le monde dans le chaos, manquant d’annihiler l’espèce humaine qui n’a dû sa survie qu’à l’apparition des vampires, espèce humanoïde ne craignant, elle, pas le froid, et qui a donc pris le pouvoir, maintenant l’humanité inférieure en esclavage pas trop avoué sous couvert de “on vous protège et vous nous nourrissez”, mais en les maintenant surtout dans l’ignorance et la dépendance, voire pour certains, les maltraitant réellement. Les vampires ont en effet la capacité d’utiliser des phéromones qui forcent les humains à obéir à tous leurs ordres. Vraiment tous.
C’est dans ce monde ultra-codifié et hiérarchisé que One, un humain travaillant dans une banque de sang, va rencontrer Shell, l’héritier d’une grande famille de vampires dirigeant la dite-banque. One a une particularité qu’il cache avec soin, il est capable de résister aux phéromones des vampires. Or, Shell s’en rend très vite compte et contre toute attente, va demander à One de le frapper.
Car Shell est un “anormal”, comprenez par là un homme de pouvoir, né au sommet, dont le désir secret est d’être dominé, ce qui est déjà totalement tabou et méprisé des siens, mais cerise sur le pompon dans son cas, il désire en plus être dominé par un humain. Là, y a risque de lapidation publique ou peu s’en faut si ça se sait.
One n’est pas chaud du tout, mais devant l’insistance, pour ne pas dire le harcèlement, de Shell, il finit par essayer, aussi intrigué que dérangé par le désir autodestructeur du vampire, mais met le ola rapidement après être allé trop loin, juge-t-il.
C’est alors que Shell finit par lâcher le morceau sur les réelles raisons de son masochisme : sincèrement attaché et respectueux des humains, depuis que l’un d’eux, que One lui rappelle d’ailleurs, a veillé sur lui enfant, il est rongé par la culpabilité de se nourrir d’eux, parfois jusqu’à causer leur mort.
One se prend alors au jeu et les deux hommes se rapprochent, apprenant à se connaître et à s’apprécier, développant une relation aussi ambiguë dans leur salle de jeu qu’amicale, puis sentimentale, en dehors.
Le traitement du BDSM dans ce manwha m’a plu, car il est étonnamment “sain” : on est dans un jeu, certes malsain, certes violent, mais c’est un jeu établi, consenti, entre deux adultes consentants. D’ailleurs, One ne devient pas l’amant de Shell dans la foulée et c’est bien plus tard, dans des circonstances particulières, qu’ils franchiront ce pas.
One n’est pas un pervers sadique qui prend vraiment son pied à dominer, mais il se plie au jeu, pas plus que Shell n’est un pauvre petit mignon, victime consentante, il reste un homme de pouvoir très intelligent et toujours dans l’action quand il le faut. Et il fait pas particulièrement rire quand il passe en mode “c’est moi le chef”.
Les deux personnages sont tout sauf des caricatures, comme trop souvent dans ce type de récit. Leurs personnalités sont intéressantes et complexes, tout comme leur relation, très intéressante à regarder évoluer.
Leur amour se construit et est d’autant plus beau qu’il a pris son temps.
Et surtout, cette histoire ne se résume pas à ça. Car passé le premier tiers du récit, tout va basculer de façon tout à fait cohérente et amené par pas mal de petits indices déjà disséminés. Le scénar est très bien construit et très intelligemment mené.
Et ça s’emballe rapidement…
Un sombre complot se trame, mais qui, pourquoi ? Les tensions montent avec l’état rival du Nord, dont le dirigeant hait la famille de Shell, particulièrement son père.
Un attentat contre la banque fait vaciller l’ordre établi…
Et au milieu de ce conflit, One se cherche lui-même. Il cherche son passé et c’est bien cela qui finalement, va tout remettre en cause : qui est-il ? Pourquoi peut-il résister aux phéromones des vampires ? D’où vient-il réellement et surtout, qui est ce mystérieux humain, disparu des décennies plus tôt, avec lequel on le confond un peu trop souvent à son gout ?…
Vous devez l’avoir compris, je ne suis pas une très grande fan de romances pures. Pour me plaire, une pure comédie sentimentale doit avoir quelque chose qui la fasse sortir du lot.
Mais par contre, il y a une chose que j’apprécie, c’est une belle romance dans un récit plus large. C’est un peu ce que j’essaye d’écrire, mais c’est vraiment ces histoires-là qui me touchent. Je n’aime pas quand une histoire d’amour cache, voir gâche, une intrigue. J’aime quand elle la soutient. C’est un des éléments qui m’a le plus plu dans Yuri on Ice, c’est aussi un de ceux qui m’ont vraiment intéressée dans Blood Bank.
L’univers est bien construit et intéressant, le couple principal est, comme je l’ai dit, très bien foutu, mais les personnages secondaires sont aussi très bien campés, mention spéciale à Humpty Dumpty, magnifique et qu’on ne peut que comprendre, et à Ellie, présent en filigrane un moment avant de se révéler et d’apparaître réellement comme un personnage incroyablement touchant et marquant. Je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler, mais en dehors de One et Shell, c’est vraiment le personnage qui m’a le plus marquée.
L’intrigue est vraiment intéressante, oui y a un ou deux trucs un peu faciles, mais c’est trop bon pour qu’on ne pardonne pas, certains twists sont vraiment surprenants, le dessin est superbe, … En fait, si j’avais vraiment un défaut à donner, c’est que, même si peu présentes finalement sur la totalité de l’œuvre, les scènes de sexe peuvent être un peu longuettes parfois et pas toutes utiles à faire traîner… Mention spéciale aux retrouvailles, ceux qui savent comprendront.
Donc voilà.
Sur ce les gens, c’est 2h25 et je vais donc vous abandonner là avant de m’endormir sur mon clavier.
Je vous laisse avec Alec et Mattéo pour la chapitre 2 de la seconde partie d’Héritages et zzzz.
On oublie pas mes romans en promo sur amazon, laissez un petit comm là-bas si ça vous dit, merci, ça sera bien pour mon référencement. 🙂
Bonne semaine à tous !!
J’ai adoré ton résumé,et vais aller le lire avec plaisir, je lis beaucoup de web comic et elles sont toutes en anglais (je n’en ai trouvé que 3 françaises) snif snif
belle histoire qui ne semble pas trop culcul la praline
par contre j’ai pas trop compris les “coins” avec les cadenas pour lire la suite ?
@Pouka : Ben faut payer pour lire… Après euuuuh, si tu cherches, tu trouveras…
Dans tous les cas merci pour cette découverte !
@Pouika : De rien, de rien. Comme je dis toujours, les bonnes choses, ça se partage. ^^
@Pouika : Vas-y, c’est du bon. 🙂