Salut les gens !
Avant toute chose, je vous rappelle (ou vous informe) de ma présence à la YMen samedi prochain, à Lyon, viendez nombreux !!
Voici venir l’automne, les jours sont déjà bien trop courts à mon goût…
Et me revoilà à aller au cinéma, ce que je n’avais pas encore fait, mais puisque je paye à nouveau mon abonnement, après tout, autant en profiter dans les respects des règles actuelles. ^^
Prévoir donc un masque léger.
Ce weekend, j’ai vu deux films qui n’ont qu’une chose en commun : leur pays de production et qui, pourtant, le représentent tous deux parfaitement. Et puisque l’orage gronde, installons-nous tranquillement pour en parler.
Commençons par un grand classique du cinéma d’animation japonais, l’adaptation de ce qui parfois considéré (à tort, mais c’est un bordel monstre) comme le premier manga publié en France.
Akira, de Katsuhiro Ôtomo, est initialement sorti en 1988 au Japon, en 1991 en France, et personnellement, je l’avais vu quelques années plus tard sur Canal +, je ne sais plus exactement quand, mais ça doit faire une bonne vingtaine d’années (argh). J’avoue humblement que je n’avais pas particulièrement aimé et que j’en gardais un souvenir vague et très brouillon.
Du coup, je me suis dit que le revoir en VO, à 39 ans, avec une meilleure connaissance tant du Japon que de son animation, ça se tentait.
J’ai bien fait.
Je ne vais pas m’étendre sur la “restauration 4k”. Je ne me souviens plus du tout assez de la qualité de l’ancienne version pour juger si ça vaut le coup. Après, ça reste un vieux film d’animation et toutes les restaurations du monde ne le rendront pas sublime : on ne peut pas faire plus fin, plus fluide, que le trait et l’animation d’origine.
Ce film a donc le côté “vieillot” des années 80/90, mais le récit est bien moins décousu que dans mes souvenirs. Certes, l’histoire est rapide, un peu trop, mais elle reste compréhensible. On a une sensation de rush et notre jeune Kaneda passe de fait un peu vite de “petit con qui se la pète” à “jeune homme badass qui gère grave”, tout comme Tetsuo passe aussi vite de “petit faiblard” à “boss final ultra balèze”, mais bon, passer de 14 volumes (encore inachevés d’ailleurs au moment de la production du film) à un film, même de 2h, ben forcément, y a des coupes…
En conclusion, Akira reste, en 2020, un très bon film, une curiosité à découvrir ou redécouvrir pour les amateurs d’animation et/ou de post-apo.
Dans un tout autre genre, bien plus zen, et pourtant tout aussi japonais, Dans un jardin qu’on dirait éternel (ou “chaque jour est un bon jour” en VO) de Tatsushi Ōmori, raconte la vie de Noriko (excellente Haru Kuroki) de ses 20 ans à sa quarantaine, comment cette jeune étudiante peu sure d’elle et sans grande ambition va, en devenant disciple d’une professeure de cérémonie du thé, évoluer et se découvrir au fil du temps, jusqu’à, peut-être, enfin se trouver une place.
On est là clairement dans une pure œuvre méditative et sensorielle (remarquable travail du son, d’ailleurs), apaisante, bienveillante. Malgré les coups durs de la vie, Noriko avance, lentement, mais sûrement, se cherche et se trouvera, ou plutôt se trouve un peu sans cesse au fur et à mesure que le temps passe.
C’est une bouffée d’air paisible, émouvante et remarquablement bien interprétée et réalisée. Minimaliste certes, un peu survolé parfois, mais vraiment une belle tranche de vie dont la morale, si elle ne révolutionnera pas le monde, mérite d’être rappelée et méditée.
“Chaque jour est un bon jour”, chaque jour a sa place dans notre vie, bon, mauvais, chaque jour est utile et nous construit.
Profitons donc du temps que nous avons pour grandir et nous trouver.
Je vous laisse méditer là-dessus et je vous dis à samedi prochain à la YMen pour qui y viendra et à tout le monde ici pour la suite du Petit Papillon !
Bonne semaine à tous !