Salut tout le monde ! 🙂
Me voilĂ revenue (HS) de mon sĂ©jour “breton & co” ! 🙂
Eh ben je suis Ă©puisĂ©e comme rarement, mais c’Ă©tait bien cool ! 🙂
Encore un immense merci Ă ma namie Armelle pour avoir tout organisĂ© et surtout conduit, aussi bien entre chez elle et BrocĂ©lande, puis jusque Nantes, qu’en BrocĂ©liande et au retour ! <3 Repose-toi bien !!
Bref… Je ne vais pas trop m’Ă©taler, vous connaissez la chanson, je n’aurais jamais l’Ă©nergie de me ramasser, mais je tenais tout de mĂŞme Ă vous faire un rapide bilan de ce voyage.
Compte-rendu de mon séjour en Brocéliande :
La Bretagne m’est donc apparue comme un pays vert et humide oĂą on trouve :
– Du caramel au beurre salĂ©.
– Des Bretons globalement sympathiques.
– Du caramel au beurre salĂ©.
– Des chiens et chats peu farouches.
– Des vieilles pierres plus ou moins dressĂ©es.
– Du caramel au beurre salĂ©.
– Des arbres.
– De la pluie, mais pas trop.
Et j’oublie un truc…
Ah oui. Du caramel au beurre salé.
Ah pis y a des crêpes aussi. Au caramel beurre salé.
Au BrocĂ©liande, en plus de la liste (non exhaustive) ci-dessus, on trouve des sites de lĂ©gendes arthuriennes avec plein de boutiques dĂ©diĂ©es Ă©sotĂ©rico-mystiques, remplies de motifs celtes, de licornes, de fĂ©es, de dragons et de korrigans… et de caramel au beurre salĂ©.
Bon, je trolle un peu. Des fois, il y a du beurre salé sans caramel.
OK, OK, j’arrĂŞte.
Brocéliande est une région qui joue beaucoup sur ses mythes, principalement, donc, les légendes arthuriennes. Je ne pense pas vous apprendre que ces légendes sont très anciennes et très disparates, écrites et ré-écrites au fil des siècles.
Par contre, je tenais Ă rappeler une chose : le mythe arthurien est rĂ©ellement un mythe. Ses lĂ©gendes ne reposent (Ă l’heure oĂą j’Ă©cris ces lignes en tout cas) sur aucune rĂ©alitĂ© historique. L’existence mĂŞme du roi Arthur n’a jamais pu ĂŞtre vraiment attestĂ©e et, tant bien mĂŞme il aurait existĂ©, les textes Ă©crits que nous avons sont bien plus tardifs que les Ă©vènements qu’ils racontent, ils sont multiples et protĂ©iformes selon les auteurs et les Ă©poques. Pas besoin de vous faire un dessin, entre ChrĂ©tien de Troyes et Alexandre Astier, il y a de la marge.
Mais ces mythes sont très prĂ©gnants dans notre culture occidentale. Je ne vais pas vous lister toutes les oeuvres adaptĂ©es ou inspirĂ©es d’eux… On y passerait la semaine et je suis fatiguĂ©e.
Ce qui est passionnant quand on se balade lĂ -bas, c’est vraiment l’omniprĂ©sence, sur une petite surface d’un point de vue gĂ©ographique (7000/7500 hectares en comptant au plus large), “identifiĂ©e” très tardivement (au XIXe siècle), d’un nombre de lieux “oĂą il s’est passĂ© des choses”… Ainsi en vrac, la tombe de Merlin, alors qu’il est censĂ© ĂŞtre en sommeil et pas mort, passons, le Val sans Retour, lieu oĂą rĂ©gnait la fĂ©e Morgane, tout cela mĂŞlĂ© Ă des vestiges très anciens de pierres dressĂ©es datĂ©es du NĂ©olithique, dont le sens s’est perdu avec le temps, oubliĂ©, et qu’on essaye de retrouver, alors mĂŞme qu’au fil des siècles, nos semblables ont crĂ©Ă© leur propre sens, leurs propres mythes… Ainsi deux pierres debout l’une près de l’autre deviennent deux amants pĂ©trifiĂ©s par une fĂ©e en colère… Une ancienne tombe devient le “tombeau des gĂ©ants”, car on a cru impossible, fut un temps, que des humains aient pu construire une telle structure.
Ce n’est pas un secret, il n’y a pas grand-chose qui m’attire plus que des vieilles pierres tĂ©moins de temps anciens. Elles m’intĂ©ressent pour ce qu’elles nous disent, mais aussi pour ce qu’elles ont dit Ă d’autres au fil du temps.
Ce qui nous amène Ă la seconde partie du voyage, notre passage Ă Nantes. Ville très sympathique, mĂ©lange improbable de millĂ©naires d’histoire, on y croise un incroyable château du XVe siècle magnifiquement restaurĂ© et un Ă©lĂ©phant mĂ©canique quasi steam punk Ă cĂ´tĂ© d’un carrousel qui aurait beaucoup plu Ă un certain Jules Verne, je pense…
Nantes est une très belle ville. Sans avoir eu d’effet “Wahou”, je comprends tout Ă fait qu’on puisse vouloir y vivre. Le centre historique est très beau, non sans rappeler pour moi les petites rues du Vieux Lyon, bien sĂ»r. Tout le personnel liĂ© aux lieux touristiques auquel nous avons eu affaire s’est rĂ©vĂ©lĂ© très serviable et sympathique, tout dĂ©vouĂ© Ă sa ville, son patrimoine, nous le rendre attractif et intĂ©ressant.
J’ai Ă©tĂ© très agrĂ©ablement surprise par la qualitĂ© de la rĂ©novation du Château des Ducs de Bretagne, oĂą tout a Ă©tĂ© pensĂ© pour le rendre accessible, avec l’installation d’ascenseurs, le prĂŞt de tabourets, voire de fauteuils roulants, des vidĂ©os accessibles aux sourds… Non, vraiment, j’ai rarement vu un lieu ancien aussi bien rĂ©installĂ© pour que le maximum de personnes puisse le visiter. Et ça fait du bien.
Bref… J’ai un petit goĂ»t d’inachevĂ©. J’imagine que ce sont des lieux oĂą j’aimerais retourner avec plus de temps, m’imprĂ©gner plus de ces lieux.
En attendant, je vais aller manger des caramels au beurre salĂ© pour y retourner un peu…
Bonne semaine tout le monde et à très vite pour la suite du Petit Papillon ! 🙂