Le Soir au fond des bois [Le Royaume de Naya]

Salut tout le monde ! 😊

J’espère que vous allez bien et que vous n’oubliez pas de vous hydrater, puisque l’été s’est invité de bonne heure.

Merci beaucoup pour vos retours sur Sur les traces d’une louve blanche, ça me fait plaisir que ça vous plaise et surtout que ça vous fasse marrer. ^^ Suite la semaine prochaine ! 🙂

En attendant, mon retour sur un petit film d’animation ukrainien sorti fin mars sous nos cieux et que j’ai enfin trouvé le temps d’aller voir ce matin.

WARNING : Il ne sera pas question ici de la situation actuelle en Ukraine. Merci de ne pas ramener le sujet dans les comm’, Ce n’est pas le sujet et c’est de toute façon bien trop complexe pour qu’on l’aborde ici. Je vais me cantonner à ce film, merci de faire de même.

Donc, ce Royaume de Naya, qu’en dire ?

Déjà, que bien sûr, le résumé d’Allociné est aux fraises, mais on a tellement l’habitude qu’on s’inquiétera presque le jour où ça ne sera pas le cas, mais ensuite euh… C’est quoi, ce titre en VF ?…

Très librement adaptée d’une pièce ?… Ballet ?… Spectacle, disons, ukrainien du début du XXe siècle, de Lesya Ukrainka, une grande dame de la littérature locale, le titre original est « Mavka. Lisova pisnya ». Vous allez me dire « À tes souhaits. » et vous n’aurez pas tort, mais la traduction semble être : « Dryade. Chant de la forêt ». Mavka est le nom de la protagoniste principale, « dryade », traduit donc Naya parce que pourquoi pas. Si les personnages semblent plutôt archétypaux dans l’œuvre de base, inspirée des contes et légendes ukrainiennes, et portent donc, de ce que j’en ai compris, souvent le nom des créatures magiques qu’elles sont, donner un « vrai » nom à l’héroïne en VF n’est pas mal venu pour nous.

Après, ils auraient laissé « Mavka », honnêtement, en français, ça passait… Mais je comprends la volonté de franciser certains noms et concepts, surtout pour un public jeune. Je suis, par exemple, persuadée qu’Ondine s’appelle Roussalka en VO, mais c’est grosso modo la même créature, donc, ça ne me pose pas de souci. Non, c’est vraiment ce « royaume » que je ne comprends pas trop… Ça reste quand même une notion très particulière qui n’a aucun sens dans l’histoire qui nous est racontée ?… En plus, c’est zoli, le « chant de la forêt »…

Bref.

Si l’œuvre originale semble être une abomiffreux mélodrame slave bien larmoyant, nous avons là affaire à une adaptation lointaine, qui reprend en gros les noms de quelques personnages et l’idée de l’opposition entre le monde des humains et le monde des créatures magiques. C’est à peu près tout et c’est tant mieux qu’un film clairement fait pour un jeune public prenne ce ton plus simple et gentillet.

Car gentillet, clairement, ce film l’est. Nous sommes dans un conte au sens ancien du terme. L’histoire est simple, les personnages un rien caricaturaux, les gentils très naïfs et gentils et les méchants très machiavéliques et méchants. C’est mignon, coloré, poétique, avec ce qu’il faut de personnages comiques, une chansonnette un peu mièvre (mais ouf, c’est la seule), on tremble juste ce qu’il faut pour les gentils et on est content quand ça va.

L’histoire, donc, commence au début du printemps. Nous sommes au fin fond de la campagne, à la limite d’une forêt que les villageois locaux craignent, car on la dit peuplée de créatures malfaisantes.

L’esprit de la forêt, la jolie et naïve Naya, se réveille et réveille la forêt. Tout va bien à un détail près, le vieux Gardien se fait, ben, vieux et les grands esprits doivent sous peu désigner qui lui succèdera. Parallèlement à ça, côté humain, le jeune et naïf Lucas, flutiste de son état, accepte, pour avoir les moyens de soigner son vieux tonton, de guider les deux gros bras d’une riche héritière vers la fameuse forêt.

Bien sûr, Naya et Lucas vont se rencontrer et ça va être une bolinette compliqué…

Alors qu’en dire ?

Techniquement, c’est tout à fait acceptable. On peut noter que les rendus de textures sont très inégaux. Les tissus, en particulier, ont cet aspect lisse étrange propre à certains anciens logiciels, là où, par contre, les cheveux et les fourrures, tout contre les plantes en général, sont assez bluffants de beauté et d’un certain réalisme. En termes d’animation, c’est fluide et ça passe bien. Les chara-designs sont agréables et très diversifiés, très bien caractérisés visuellement. Sans être du niveau des plus grands studios du genre, c’est tout de même très sympa et plus que regardable.

De même, la bande originale est très jolie et accompagne bien ce joli conte qui a le mérite de nous montrer un folklore qui change un peu, ce qui est en soi suffisant pour le rendre intéressant.

Conclusion ?

Joli conte/20 : c’est simple sans être simpliste, très joli visuellement et plutôt original pour un public français.

A voir donc si ça vous dit !

Sur ce, je vais aller voir dans ma cuisine si j’y suis passeu j’ai faim et je vous dis à la semaine prochaine pour la suite de Sur les traces d’une louve blanche ! 😊 Et hydratez-vous !!!

 

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