Bonjour tout le monde !
En ce pas-beau tout gris et froid dimanche et après une journée quelque peu épuisante hier… J’envisage la possibilité de faire une pétition contre les gens qui posent du papier peint directement sur du placo sans couche d’enduit intermédiaire (nom mais sérieux bande de @&%£µ3 !!! Vous avez pensé aux gens qui l’enlèvent, votre m**** ?!)…
Pardon, je m’égare déjà.
Après donc un samedi un peu crevant, me voilà tranquille chez moi pour un dimanche tranquille… Et heureusement… Parce que pour changer, mes cervicales me haïssent et l’expriment pour le moins clairement (aïe). Encore un immense tout grand merci à SnnowW et Jo pour leur aide et tout le reste 🙂 !!
Mais bon, youpi c’est fait et passons donc allègrement à autre chose dans la joie et la bonne humeur. :p
Positif, positif, on se recadre, la vie est belle et tout va bien et ira mieux.
Oui ben ça coute rien de le dire !! ^^
Cette semaine, une petite histoire de famille, tranquille aussi, dont je voulais vous parler depuis un moment, mais j’ai préféré attendre la fin pour faire une présentation complète.
Le Mari de mon frère est un manga en quatre tomes de Gengoroh Tagame, paru en France aux éditions Akata.
Cet auteur, connu pour ses mangas gays souvent trash, nous livre ici, de façon assez surprenante quand on voit ses autres œuvres, que je n’ai pas lues, je précise, une tranche de vie étonnamment douce et belle, tout simplement, et très simplement, émouvante.
L’histoire est donc très simple et centrée sur trois personnages.
Yaichi, un père divorcé, élève seul sa fille Kana, une adorable gamine aussi vive que curieuse. Yaichi avait un frère jumeau, parti vivre au Canada où il avait épousé un homme, canadien donc, Mike. Ce dernier décide de faire un pèlerinage dans le pays de son défunt époux et donc, de rencontrer sa famille.
Extrêmement mal à l’aise, Yaichi ne parvient pourtant pas à refuser lorsque sa fille, très curieuse de cet oncle dont elle ignorait l’existence, propose de l’héberger, en toute innocence, puisque c’est un membre de la famille. Commence donc une cohabitation qui va durer trois semaines entre ce père, sa fille et cet étranger, qui vont apprendre à se connaître.
Je précise ici, même si c’est un petit spoil, que ce manga n’est pas un yaoi. Yaichi et Mike ne vont pas finir ensemble et ce n’est pas ça que cette histoire raconte. Et heureusement. Parce que débarquer au Japon pour se taper le frère jumeau de son mari décédé un mois plus tôt, ça serait quand même sacrément malsain. Et ne me dites pas qu’on a déjà eu pire, je sais, et c’est pô une raison :p !!
En fait, l’histoire est plutôt centrée sur l’évolution de Yaichi et prétexte à un état des lieux de la situation des gays au Japon et ailleurs. Pas que j’ai appris grand chose dans les notes qui accompagnent le récit ou le récit lui-même, personnellement, mais j’imagine que ce genre de piqûres de rappel ne fera pas de mal à des lecteurs moins avertis que moi sur ces questions. Les personnages sont de ce fait un peu archétypaux, car ils servent cette thématique.
Si Mike est gay, maladroit du fait du décalage culturel, c’est vraiment un brave homme, qui aimait sincèrement son époux et veut tout aussi sincèrement le redécouvrir à travers ce voyage. Il est informé et pédagogue sans être un militant ultra et c’est tout sauf une caricature.
Yaichi, pour sa part, est un peu le stéréotype de l’adulte bourré de préjugés, mais qui l’ignore. Il n’est ni méchant, ni idiot, ni même vraiment homophobe. Il n’a juste jamais vraiment pris le temps de réfléchir, d’essayer de comprendre ce frère qu’il savait gay, préférant le silence, ce qu’il regrette, avec le recul. C’est ce qui va finir par le pousser, lui aussi, vers Mike, liés qu’ils sont par le souvenir de ce défunt que tous les deux veulent mieux connaître à travers l’autre. Pour Mike, l’enfant, l’adolescent, le jeune homme qu’il a été au Japon, et pour Yaichi, l’homme qu’il est devenu au Canada.
Et c’est là qu’intervient Kana, la petite demoiselle curieuse qui, du fait de son âge, n’a, elle, aucun préjugé et est donc juste toute excitée de cet oncle canadien et très intriguée de tout ce qui l’entoure, posant des questions sans cesse et ne comprenant pas les problèmes que semblent soulever cette situation. Sa première réaction en apprenant que deux hommes peuvent se marier au Canada et pas au Japon, par exemple, est de demander pourquoi c’est pas partout pareil.
Au grand dam de son père, d’ailleurs, qui ne s’y attendait pas…
Durant trois semaines, ces trois êtres vont donc se côtoyer, se découvrir, jusqu’à s’accepter comme membres d’une même famille.
J’ai trouvé la conclusion très belle et émouvante. Une fin ouverte et des personnages apaisés, prêts à aller de l’avant.
Bref, une petite tétralogie très sympathique, avec un trio de personnages vraiment attachants, aux relations très bien vues et menées, une belle histoire très humaine et touchante dans laquelle, je pense, Gengoroh Tagame a sûrement mis beaucoup de lui-même.
Vala. Vous savez quoi lire au coin du feu si la grisaille persiste. ^^
Enfin, ça, c’est une fois que vous aurez été lire le chapitre 14 de la seconde partie d’Héritages qui vous attend sagement 🙂 !!
Bonne semaine à tous 🙂 !
On n’oublie pas mes petits romans sur Amazon, qui n’attendent que vous ! N’hésitez pas à les diffuser et les commenter, ça m’aidera beaucoup 🙂 !!