Salut tout le monde !
Me voilà revenue (HS) de mon séjour « breton & co » !
Eh ben je suis épuisée comme rarement, mais c’était bien cool !

Encore un immense merci à ma namie Armelle pour avoir tout organisé et surtout conduit, aussi bien entre chez elle et Brocélande, puis jusque Nantes, qu’en Brocéliande et au retour ! <3 Repose-toi bien !!
Bref… Je ne vais pas trop m’étaler, vous connaissez la chanson, je n’aurais jamais l’énergie de me ramasser, mais je tenais tout de même à vous faire un rapide bilan de ce voyage.

Compte-rendu de mon séjour en Brocéliande :
La Bretagne m’est donc apparue comme un pays vert et humide où on trouve :
– Du caramel au beurre salé.
– Des Bretons globalement sympathiques.
– Du caramel au beurre salé.
– Des chiens et chats peu farouches.
– Des vieilles pierres plus ou moins dressées.
– Du caramel au beurre salé.
– Des arbres.
– De la pluie, mais pas trop.
Et j’oublie un truc…
Ah oui. Du caramel au beurre salé.
Ah pis y a des crêpes aussi. Au caramel beurre salé.

Au Brocéliande, en plus de la liste (non exhaustive) ci-dessus, on trouve des sites de légendes arthuriennes avec plein de boutiques dédiées ésotérico-mystiques, remplies de motifs celtes, de licornes, de fées, de dragons et de korrigans… et de caramel au beurre salé.
Bon, je trolle un peu. Des fois, il y a du beurre salé sans caramel.

OK, OK, j’arrête.
Brocéliande est une région qui joue beaucoup sur ses mythes, principalement, donc, les légendes arthuriennes. Je ne pense pas vous apprendre que ces légendes sont très anciennes et très disparates, écrites et ré-écrites au fil des siècles.
Par contre, je tenais à rappeler une chose : le mythe arthurien est réellement un mythe. Ses légendes ne reposent (à l’heure où j’écris ces lignes en tout cas) sur aucune réalité historique. L’existence même du roi Arthur n’a jamais pu être vraiment attestée et, tant bien même il aurait existé, les textes écrits que nous avons sont bien plus tardifs que les évènements qu’ils racontent, ils sont multiples et protéiformes selon les auteurs et les époques. Pas besoin de vous faire un dessin, entre Chrétien de Troyes et Alexandre Astier, il y a de la marge.

Mais ces mythes sont très prégnants dans notre culture occidentale. Je ne vais pas vous lister toutes les oeuvres adaptées ou inspirées d’eux… On y passerait la semaine et je suis fatiguée.

Ce qui est passionnant quand on se balade là -bas, c’est vraiment l’omniprésence, sur une petite surface d’un point de vue géographique (7000/7500 hectares en comptant au plus large), « identifiée » très tardivement (au XIXe siècle), d’un nombre de lieux « où il s’est passé des choses »… Ainsi en vrac, la tombe de Merlin, alors qu’il est censé être en sommeil et pas mort, passons, le Val sans Retour, lieu où régnait la fée Morgane, tout cela mêlé à des vestiges très anciens de pierres dressées datées du Néolithique, dont le sens s’est perdu avec le temps, oublié, et qu’on essaye de retrouver, alors même qu’au fil des siècles, nos semblables ont créé leur propre sens, leurs propres mythes… Ainsi deux pierres debout l’une près de l’autre deviennent deux amants pétrifiés par une fée en colère… Une ancienne tombe devient le « tombeau des géants », car on a cru impossible, fut un temps, que des humains aient pu construire une telle structure.

Ce n’est pas un secret, il n’y a pas grand-chose qui m’attire plus que des vieilles pierres témoins de temps anciens. Elles m’intéressent pour ce qu’elles nous disent, mais aussi pour ce qu’elles ont dit à d’autres au fil du temps.
Ce qui nous amène à la seconde partie du voyage, notre passage à Nantes. Ville très sympathique, mélange improbable de millénaires d’histoire, on y croise un incroyable château du XVe siècle magnifiquement restauré et un éléphant mécanique quasi steam punk à côté d’un carrousel qui aurait beaucoup plu à un certain Jules Verne, je pense…

Nantes est une très belle ville. Sans avoir eu d’effet « Wahou », je comprends tout à fait qu’on puisse vouloir y vivre. Le centre historique est très beau, non sans rappeler pour moi les petites rues du Vieux Lyon, bien sûr. Tout le personnel lié aux lieux touristiques auquel nous avons eu affaire s’est révélé très serviable et sympathique, tout dévoué à sa ville, son patrimoine, nous le rendre attractif et intéressant.

J’ai été très agréablement surprise par la qualité de la rénovation du Château des Ducs de Bretagne, où tout a été pensé pour le rendre accessible, avec l’installation d’ascenseurs, le prêt de tabourets, voire de fauteuils roulants, des vidéos accessibles aux sourds… Non, vraiment, j’ai rarement vu un lieu ancien aussi bien réinstallé pour que le maximum de personnes puisse le visiter. Et ça fait du bien.

Bref… J’ai un petit goût d’inachevé. J’imagine que ce sont des lieux où j’aimerais retourner avec plus de temps, m’imprégner plus de ces lieux.
En attendant, je vais aller manger des caramels au beurre salé pour y retourner un peu…
Bonne semaine tout le monde et à très vite pour la suite du Petit Papillon !