Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi blabla, ils sont à Clamp et à Hajime Yatate et Yoshiyuki Tomino.
De Fer et de Sang 04
Surprise sortie du bocal !
Les cinq petits vaisseaux, camouflage au maximum, approchaient doucement. Le timing était calculé pour qu’ils arrivent dès que les Gundams et les vaisseaux de guerre auraient semé assez de chaos.
Lockon racontait des blagues pour destresser tout le monde et ça marchait plutôt bien. Klaus rigolait en gardant un œil sur Kurogane, installé en tailleur dans un coin, les yeux clos et aussi immobile qu’une statue depuis près de deux heures. Il s’était mis comme ça dès qu’il avait cessé de les comprendre.
Le copilote annonça :
« On y est dans 15 minutes ! »
Le silence suivit et Kurogane rouvrit les yeux. Il inspira profondément et les referma un instant, le temps pour lui de croiser et décroiser ses mains pour leur faire prendre neuf positions bien précises en déclarant d’une voix parfaitement calme :
« Rin, pyô, tô, sha, kaï, jin, retsu, zaï, zen. »
Les autres le regardèrent et se regardèrent, sceptiques, puis Klaus se leva :
« Allez, on s’équipe, on vérifie une dernière fois ses armes et on est prêt ! »
Dire que le chaos avait été parfaitement semé était presque un euphémisme. Les navettes trouvèrent sans mal l’entrepôt de livraison jamais fermé et purent s’y poser, il était désert. Isolé tout au bout de la base, pas gardé, car tous les soldats étaient du côté de la bataille, il leur permis de s’infiltrer sans le moindre souci.
Les groupes se dispersèrent, les plus nombreux vers les cellules des prisonniers, les autres vers les laboratoires. Lockon, Klaus et Kurogane trouvèrent leur chemin sans peine dans les couloirs. Mais il y avait beaucoup de gardes dans cette zone et rester à couvert pour leur tirer dessus était terriblement long.
Ils parvinrent enfin au large couloir qui menait au labo principal. Les trois hommes échangèrent un regard intrigué. Il y avait là une concentration totalement anormale de soldats… Qui en plus semblaient totalement paniqués ?…
Kurogane leva les trois doigts qui signifiaient « Couvrez-moi. », donna son fusil à Klaus et sortit Ginryu de son bras. Lockon et Klaus le regardèrent avec surprise puis hochèrent la tête. Effectivement, s’il les attaquait au corps à corps, eux pourraient en abattre en profitant de l’effet de surprise.
Ils échangèrent un sourire, puis le ninja bondit et fondit sur les soldats sans leur laisser la moindre chance. Lockon et Klaus étaient tous deux de très bons tireurs, le sol fut très vite rempli d’un tas de cadavres. Lockon et Klaus rejoignirent alors leur ami qui s’avançait vers la double porte ouverte, sur ses gardes.
L’oreillette de Klaus grésilla :
« Klaus, ici Setsuna. On a récupéré tes gars, marina et les enfants, on se replie. Le blond n’était pas là, D’après Marina, il est dans le labo central.
– Reçu, Setsuna. On y est. Partez dès que possible.
– Reçu. »
Il y avait dans la première salle quelques cadavres de soldats et de chercheurs au sol, autour d’une table de fer de taille humaine. Lockon et Kurogane avançaient en premier, prudents, Klaus couvrant leurs arrières.
Dans la deuxième salle, au sol, se trouvait le corps nu de Fye et au-dessus de lui, Rindt, couvert de sang et l’air complètement fou, criait des choses dénuées de sens en braquant une arme sur le mage inconscient, mais il tremblait tant qu’il n’arrivait pas à viser. Lockon le mit en joue :
« Les mains en l’air ! »
Son cri fit sursauter l’homme hagard qui en lâcha son revolver et recula en titubant :
« … Pas humain… Il faut le tuer…
– On lui dira ! » répliqua Lockon en s’approchant.
Kurogane avait rangé Ginryu et se précipita vers Fye. Il le prit dans ses bras, regarda son visage haletant et surit, soulagé :
« Idiot… »
Lockon et Klaus regardèrent Rindt puis eux-même :
« Un colonel d’A-Laws…
– Tu crois qu’on l’emmène ? »
Une porte s’entrouvrit près d’eux, les faisant sursauter, puis s’étonner lorsqu’une main féménine s’agita et qu’une voix un rien nerveuse demanda :
« C’est fini le feu d’artifice ? On peut sortir ?
– Euh… balbutia Lockon.
-… Non, parce que j’ai un gamin terrorisé dans les bras, là, en fait… Donc si vous pouviez ne pas nous abattre direct ?
– Venez. » dit Klaus sans lâcher son arme.
Si Kurogane n’avait rien suivi de l’échange, occupé à emballer le corps meurtri de Fye dans une couverture rêche qui avait la bonne idée de trainer là, il vit par contre une jeune femme soritr de la pièce voisine, mais resta stupéfait dès que ses yeux rouges virent ce qu’elle portait.
Un petit garçon d’une dizaine d’années, blond comme les blés, avec deux immenses yeux bleus…
« Qu’est-ce que… »
Mais ce fut bel et bien le cri aussi vif que désespéré que poussa cet enfant en regardant lui immédiatement Fye et en tentant de sauter des bras de la femme qui tétanisa littéralement le grand Ninja :
« YUI !!! »
Kurogane regarda la femme poser son petit fardeau au sol et ce dernier, incapable de marcher, ramper vers lui ou plutôt vers celui qu’il tenait dans ses bras en répétant :
« Yui !… Yui !… Yui!… »
La femme, elle, avait pris une trousse et la remplissait à toute allure avec des fioles et des boites de médicaments.
« c’est vous qui avez attaqué ?… dit-elle. On vous doit une fière chandelle…
– ‘On’ ? la relança Klaus.
– Moi et petit et grand blond. Ça commençait à parler de dissection et de formol, là… Et comme ce connard m’avait grillée, ajouta-t-elle en jetant un œil noir à Rindt toujours hagard et braqué par Lockon, j’aurais eu du mal à les en empêcher, cette fois. »
L’enfant continuait désespérément, blotti en pleurant contre le grand corps inconscient, de répéter comme une ultime prière :
« Yui… Yui… »
Et le cerveau de Kurogane refusait obstinément de se remettre en marche.
Malgré tout ce qu’il avait vécu depuis cinq ans, ÇA, ça ne pouvait pas être possible…
« Je crois que j’ai tout, on peut y aller, finit-elle en fermant la trousse.
– On peut savoir qui a dit que vous veniez ? lui demanda Klaus, se voulant sévère mais plutôt amusé.
– Vous savez gérer le démarrage et l’évolution métabolique d’un clone ? Répliqua-t-elle avec un sourire en coin.
– Euh, non, reconnut-il.
– Alors je viens. À part si vous voulez que ce gosse meure dans la semaine. Et oui, je veux bien être traitée en prisonnière et je sais que vous m’abattrez au moindre doute ! C’est bon, là, on peut y aller ? »
Lockon rigola et Klaus hocha la tête avec le même amusement :
« Je vois. Mlle… ?
– Mina Syriane.
– Après vous.
– Pas de souci, on va où ?
– Les entrepôts de livraison.
– D’accord. On peut passer récupérer deux bricoles dans ma chambre ? C’est sur le chemin…
– Vite alors. »
Kurogane avait fait la moue et tenta la seule chose qui pouvait lui prouver qu’il avait vu juste. Il effleura la petite tête blonde de sa main métallique et appela doucement :
« Fye ? »
Les grands yeux bleus pleins de larmes se levèrent vers lui. Il caressa ses cheveux et sourit, rassurant :
« Je sais que tu ne me comprends pas, mais ça va aller, ne t’en fais pas. Ton frère… yui va bien, il dort simplement. »
L’enfant le regarda er sembla s’apaiser un peu. Il poussa un petit cri de surprise lorsque la femme vint le soulever dans ses bras et voulut se débattre, mais il était encore très faible. Kurogane se releva, le corps inconscient dans les bras, et lui sourit encore. À nouveau l’enfant s’apaisa, mais es yeux ne lâchaient pas le visage pâle du grand mage de Seles.
Klaus et Lockon ayant finalement décidé que Rindt pouvait être intéressant à interroger, c’est avec lui bien attachés qu’ils filèrent aux entrepôts, après avoir laissé pas mal de bombes dans les salles.
Trois des navettes étaient déjà parties. Setsuna, Matt, Shirin et Marina attendaient avec quelques autres. Après un débriefing rapide, Lockon partit avec Setsuna pour le Ptoleméus, on les attendait pour finir le ménage, Klaus, Shirin, et le prisonnier pour rejoindre un de leurs vaisseaux avec les autres, alors que marina, qui était restée pour aider à soigner le mage qu’elle savait avoir été torturé, montait dans la navette restant avec Mina, Kurogane, Matt, et le petit et le grand blond.
Kurogane posa son ami sur une couchette et lui et Marina se mirent à le soigner plus sérieusement que ses bourreaux ne l’avaient fait.
Pendant ce temps, Matt aidait comme il pouvait Mina qui préparait un mélange nutritif pour le petit garçon. Allongé sur une autre couchette on loin de la première, ce dernier ne quittait toujours pas le blessé des yeux, même s’il peinait à les garde ouverts.
« Yui… Yui… » appelait-il encore faiblement.
Mina vint s’asseoir près de lui, le redressa doucement et le tint appuyée contre elle pour lui faire boire son mélange. Elle attendit un peu d’être sûre qu’il le tolérait avant de le rallonger.
Marina et Kurogane avaient pendant ce temps fini de leur côté et le grand ninja se releva et s’étira. Il remercia Marine d’un signe de tête et alla prendre le petit garçon dans ses bras pour le porter jusqu’à la couchette de son ami et l’y allonger. Il les recouvrit tous deux et regarda l’enfant se blottir contre le blessé et son visage se détendre. Il sourit, soupira et s’endormit enfin.
Kurogane sourit également :
« Et ben celle-là, c’est bien la dernière à laquelle je m’attendais… »
Il s’accroupit et regarda le visage de son ami. Il caressa ses cheveux, écartant une mèche :
« Tu vas avoir une sacrée surprise en te réveillant… Yui. »
Matt l’appela et lui montra une tasse de café. Kurogane opina du chef avec un sourire et comme Matt lui faisait signe d’approcher, il vint vers lui. Matt lui donna une grande tasse fumante :
« Tu nous comprends toujours pas ? »
Un regard dubitatif lui répondit. Matt hocha la tête :
« Pas grave, on arrive bientôt. »
Marina et Mina, qui étaient allées se laver dans les minis-douches de la navette, revinrent un peu plus tard. Ce fut pour voir Kurogane debout devant une des grandes fenêtres du vaisseau, les yeux perdus très loin dans les étoiles. Sur la couchette, le petit garçon couina dans son sommeil et se blottit un peu plus contre le grand corps chaud.
« Kurogane ? s’inquiéta Marina. Vous allez bien ? … Vous n’avez rien dit depuis tout à l’heure ? »
Elle se souvenait qu’il n’était pas le plus bavard du quatuor, mais tout de même…
Un regard rouge paisible se posa sur elle. Il souriait doucement.
« Kurogane ?… »
Matt revint de la cabine de pilotage et annonça joyeusement:
« On y est dans une petite demie-heure ! »
Voyant Marina regarder Kurogane avec insistance, Matt s’approcha :
« Y a un souci ?
– Il ne dit rien ?
– Ah, normal ! Il nous comprend pas, là, ça va revenir.
– Pardon ?…
– Ah oui, c’est vrai, vous êtes pas au courant, vous. En fait, sans leur bestiole, là, ils comprennent pas notre langue. Donc, comme elle est restée à la base, il nous comprend pas. Ça va revenir. »
Marina resta sceptique puis sursauta légèrement :
« C’est pour ça que Fye ne nous comprenait plus, et ne parlait plus notre langue ?
– Ah ? Ben ouais, du coup. Logique.
– de plus en plus dingues, ces histoires… soupira Mina en rigolant. Il reste du café ?
– Oui… Là-bas sur la table… Servez-vous, … Mina, c’est ça ?
-‘Erci… » bailla-t-elle en y allant.
Elle se servit une tasse en sifflotant, alors que Marina demandait à Matt :
« Leur ami va bien ?
– Il avait été blessé, c’est pour ça qu’il est resté à la base avec leur bestiole. »
Kurogane regardait à nouveau les étoiles. Il avait toujours aimé ça, mais à cet instant, il se disait qu’il se déplaçait au milieu d’elles et il trouvait ça juste extraordinaire…
Mina vida sa tasse et se remit à fouiller dans sa trousse :
« Allez, deuxième repas pour notre nouveau-né… Il me faudrait de l’eau, s’il vous plait… »
Matt alla lui en chercher une petite bouteille.
« Vous lui redonnez déjà à boire ?
– Non, je le nourris, comme un bébé, toutes les deux heures. J’espère que c’est ce qu’il lui faut, mais c’est difficile à dire sans bilan sanguin.
– Vous n’êtes pas sure de ce que vous faites ? S’étonna Marina.
– Ben, étant donné qu’aucun embryon n’a à ma connaissance poussé si vite, j’admets que malgré la rigueur scientifique qui me caractérise en général, là je suis en improvisation totale. Grosso modo, je prends les nutriments qu’on donne aux clones bébés et j’adapte à sa taille… Mais vous avouerez que pour un embryon de douze heures, il se porte plutôt bien.
– Ça fait un beau bébé, effectivement. » intervint Kurogane, les faisant sursauter.
Il jeta un œil à la couchette où l’enfant avait encore couiné, puis revint vers les trois autres. Matt sourit :
« Ça y est, tu nous comprends à nouveau ?
– À l’instant. Je n’ai pas eu le début de votre phrase, d’ailleurs, remarqua-t-il pour Mina. Il a douze heures ?
– C’est ça, répondit-elle. J’ai cloné le blond hier matin et mis les œufs dans le liquide où ils ne devaient pas pousser l’après-midi. »
Tout en parlant, elle s’était mise à préparer la potion.
« Et ce matin, il y avait ce petit bonhomme dans le bocal… »
À nouveau, Kurogane regarda vers le lit avec un sourire et murmura :
« Ce petit bonhomme, oui… Celui qu’il avait cessé d’espérer. »
Marina haussa les épaules avec un sourire :
« Cloner un homme qui a des capacité comme les siennes comportait ce genre de surprise, j’imagine…
– C’est vrai que c’est vous qu’il a protégée dans la cellule, se souvint Mina.
– Oui, et dans la base avant ça… »
Marina croisa les bras et leur raconta. Lorsque les robots-mitrailleurs avaient attaqués, elle avait vraiment cru sa dernière heure venue. Et lorsque lui s’était interposé entre elle et les enfants et eux, elle avait trouvé ça aussi noble qu’inutile. Et quand, après qu’il leur ai jeté un œil par dessus son épaule, il avait fait jaillir de ses mains ses étranges lettres dorées qui avaient formé un mur devant eux, elle était restée stupéfaite. Mais lui n’était pas derrière sa barrière. L’agilité et la vitesse dont il avait fait preuve pour mettre en pièces les robots étaient juste inhumaines… Il avait tenu bon jusqu’au dernier pourtant, avant de s’écrouler sans conscience dès que le danger avait été écarté, la barrière s’évaporant au même instant.
« … les enfants étaient terrorisés… Mais nous étions indemnes… Lorsque les soldats sotn arrivés, il n’a pas bougé… Il n’a repris conscience que le lendemain, dans le vaisseau… Iet il ne parlait ni ne comprenait plus notre langue…
– Il avait tout donné pour vous protéger, dit Kurogane. C’est tout lui ça, quand il veut protéger quelqu’un, il ne fait pas semblant. Sauf quand il s’agit de lui-même…
– Il Ils l’ont torturé presque deux jours, continua Marina en frissonnant à ce souvenir. Et il n’a rien fait pour se défendre… Alors que quand ce garde m’a frappée, il l’a envoyé s’écraser contre le mur en un clin d’œil… »
Mina secoua sa mixture : *
« J’ai vu les vidéos… Le mur avait des brèches. Après ça, ils l’ont drogué comme une mule… Bon, j’ai fini.
– Vous permettez que je lui donne ? Demanda Kurogane.
– Oh, si vous voulez… Ne le faites pas boire trop vite et attendez un peu pour être sûr qu’il ne vomisse pas.
– D’accord. »
Kurogane prit la bouteille et alla vers le lit. Maintenant que ce petit pouvait le comprendre, il devait lui causer un peu. Il s’assit au bord du lit et resta un instant à les regarder avant de secouer doucement l’épaule de l’enfant qui sursauta violemment, se redressa vivement et eut un mouvement de recul en le voyant, en repliant ses bras pour se protéger. Kurogane ne commit pas l’erreur de tenter de le toucher. Il resta immobile, se contentant de le regarder en attendant qu’il le reconnaisse. Au bout de quelques secondes en effet, l’enfant abaissa ses bras pour le regarder, toujours craintif mais plus aussi terrifié.
« Bonjour, Fye dit doucement le ninja.
– Comment tu connais mon nom ? » demanda l’enfant d’une voix un peu faible.
Il toussa. Ses cordes vocales étaient encore neuves.
« Ton frère nous a parlé de toi, répondit Kurogane en désignant le blessé d’un signe de tête.
– Tu connais Yui ?
– Oui, c’est mon ami. »
L’enfant resta un instant silencieux.
« Yui a… Des amis …?…
– c’est une très longue histoire et je crois qu’il préfèrera te la raconter lui-même. En attendant, nous allons veiller sur toi. Tu n’as rien à craindre de nous. Je sais ce qui vous est arrivé, mais vous n’êtes plus à Valéria. Valéria n’existe même plus. Ton frère est mon ami, et au nom de ça, je ne laisserai personne vous faire du mal, ni à toi ni à lui. Personne ne vous hait ici, et la malédiction des jumeaux, c’est du passé aussi. Alors sois tranquille, d’accord ? Tout va bien, maintenant. »
Le petit garçon resta un moment à la regarder puis lui tendit sont petit doigt :
« Promis ? »
Kurogane sourit et accrocha son petit doigt, bien grand, à celui de l’enfant :
« Promis. »
Un petit sourire passa sur les lèvres de Fye. Celui de Kurogane s’élargit et il lui donna la bouteille :
« Tiens, bois ça, il faut te nourrir.
– d’accord… »
L’enfant prit la bouteille :
« Comment tu t’appelles ?
– Kurogane. »
Marina et Mina s’approchèrent alors que Matt allait voir les pilotes. L’enfant regarda les deux femmes en buvant sa bouteille. Marina lui sourit et se pencha :
« « Il va bien, notre petit bonhomme ? »
Mina hocha la tête :
« Et en plus, il parle déjà… C’est rien de dire que ça pousse vite… »
Matt revint :
« Asseyez-vous, on arrive ! Kurogane, j’ai appelé une civière pour votre ami.
Quelques minutes plus tard, la navette se posait en douceur. Kurogane avait emballé Yui dans la couverture avant de le soulever dans ses bras.
« Mina, vous pouvez porter le petit, s’il vous plait ?
– Bien sûr !
– Surtout, ne vous éloignez pas de moi.
– D’accord. »
Le petit Fye se laissa soulever sans broncher. Il demanda à Mina :
« Toi aussi, tu es une amie de Yui ? »
Elle le regarda sans comprendre :
« Qui ? »
L’enfant désigna le corps dans les bras de Kurogane :
« Mon frère, Yui… »
Kurogane répondit pour elle qui restait dubitative :
« Non, on ne la connaissait pas avant d’aller vous chercher tout à l’heure. »
L’enfant opina puis bailla. Mina sourit :
« Il faut que tu fasses attention, toi. Après tout, tu est encore un nouveau né. »
Ils sortirent de la navette. Alors que les autres enfants accourraient vers Marina qui s’accroupit pour les étreindre, Matt se faisait accueillir par ses hommes :
« Tout va bien ? demanda-t-il.
– Oui ! répondit un des gars. Tout le monde est revenu sain et sauf de votre côté.
– Et la bataille ?
– Il y avait des blessés chez nous, et un de nos vaisseaux y est presque passé, il est sur le retour. Mais c’est bon, la base va être rasée.
– Et côté Celestial Being ?
– Le Cherudim a pris gros, apparemment, justement pour couvrir la fuite de ce vaisseau…
– Le Cherudim ? Lockon ? Sursauta Matt.
– On en sait pas plus pour le moment… »
Kurogane descendait de la navette lentement, la pente était un peu raide et glissante. Derrière lui, Mina n’allait pas plus vite. Dans ses bras, le petit Fye s’endormait. Il se réveilla en sursaut en entendant le cri de Mokona qui arrivait en bondissant :
« KUROGANE ! FYE ! »
La boule de poils atterrit sur l’épaule du ninja :
« Vous allez bien ? Vous n’êtes pas blessés ? »
Kurogane dénia du chef en avisant Shaolan qui approchait à son tour.
« Ça va, il dort juste. Il se remettra. Il faut que je vous parle, tous les deux, et vite.
– Il y a un souci ? S’enquit Shaolan, alarmé.
– Disons, un imprévu de taille, répondit le ninja en se retournant pour regarder Mina et dans ses bras, le petit Fye qui peinait à garder les yeux ouverts. Mina ?
– Oui ? »
La civière arrivait, poussée par deux infirmiers. Kurogane posa son ami dessus avec douceur:
« Puis-je te confier les deux blonds un moment ? Il faut que je parle à mes amis. Nous vous rejoindrons après. Surtout, ne les séparez pas.
-Pas de problème. »
Shaolan et Mokona regardaient tour à tour Kurogane, le blessé, Fye et Mina, visiblement sidérés. Shaolan balbutia enfin :
« Qui c’est, ce gosse ?
– l’imprévu de taille. Venez, il faut mieux que je vous explique ça dans un coin tranquille… répondit Kurogane. Prenez soin de lui, s’il vous plait. » dit-il encore aux infirmiers.
Ces derniers opinèrent vivement :
« Pas de souci ! On a tout le temps de le bichonner avant que les blessés de la bataille arrivent ! »
Ils partirent rapidement et Mina les suivit. Kurogane, Shaolan et Mokona s’installèrent dans un coin des hangars, sur des caisses.
« Qu’est-ce qui s’est passé, Kurogane ?…
– Ils ont essayé de cloner ‘Fye’, répondit le grand brun en s’asseyant.
– Quoi ?
– Et ça a donné ce gamin. Et la première chose qu’il a dite en voyant notre ami, c’est ‘Yui’. »
l’idée fit son chemin dans la tête de Shaolan qui en tomba assis sur une autre caisse alors que Mokona, elle, sautait de l’épaule de Kurogane pour venir dans sa main de fer :
« Yui ? C’est le vrai prénom de Fye ?
– C’est ça.
– mais comment…, commença Mokona avant de sursauter et de regarder Kurogane : Le frère de Fye est revenu dans ce corps ?!
– Oui.
– Mon dieu… s’écria Shaolan, séché. Bon ok, je me prends la tête dans les main, je souffle un gros coup et j’arrive.
– Je t’en prie, fais donc. »
Shaolan s’exécuta sous le regard amusé de ses deux amis. Mokona releva le nez vers Kurogane :
« Fye… Enfin Yui… Il l’a vu ? Il le sait ?
– Apparemment non, il était déjà inconscient.
– Mon dieu mon dieu mon dieu… » soupira encore Shaolan avant de se redresser.
Mokona le regarda :
« Ça ira, Shaolan ?
– Ouais, ouais. Tu es sûr de ça ? Que c’est la réincarnation du frère de Fye, enfin, du frère de Yui ?
– J’ai parlé un peu avec lui, je l’ai appelé Fye et j’ai appelé Fye Yui, je lui ai parlé de Valéria, que la malédiction des jumeaux c’était fini, et il savait très bien de quoi je parlais.
– ca laisse peu de place au doute, reconnut Shaolan. Bon… Ben… Il faudra qu’on en sache plus sur cet enfant et aussi… S’ils font des clones dans ce monde…
– Oui, j’y ai pensé aussi, dit pensivement Kurogane.
– La fin du voyage ? » murmura Mokona.
Kurogane se releva et s’étira :
« la femme qui a cloné Yui est revenue avec nous. Tu pourras lui parler.
– Compris. Allons voir comment il va, en attendant. »
A suivre…