Bonjour tout le monde !
Qu’il est bon d’avoir un petit WE à rouiller après 10 jours à courir dans tous les sens ^^ !
Cette semaine, j’ai -enfin diront certains- fini de lire Mirai Nikki, qu’on m’avait offert pour mon anniversaire. D’où le “enfin”.
Je sais que beaucoup de gens ont adoré cette série (salut à Yûko-chan si tu passes par là), eh ben je suis désolée mais euh, pas moi…
Alors qu’en termes clairs les choses soient dites : je n’ai pas non plus détesté. C’est graphiquement très correct, bourré de bonnes idées, de personnages intéressants, le plot de base est franchement pas mal trouvé. Mais certains défauts sont malheureusement trop présents pour que ça sauve tout ça.
Je vais vous expliquer ça, mais attention, je vais sûrement spoiler !!! Vous êtes prévenus ! Veillez donc aller jeter votre ordi par la fenêtre la plus proche si vous n’avez pas encore vu ou lu ça, mais que vous comptez le faire. Parce qu’après tout, si vous ne comptez pas le faire, qu’est-ce que vous en avez à battre :p !
Dernier détail, je ne vais parler ici que du manga papier, puisque je n’ai pas vu l’anime, et que je n’ai du coup pas particulièrement envie de le voir. On verra ça quand j’aurais regardé tout ce que déjà j’ai envie de voir… Dans longtemps donc j’en ai peur.
Mirai Nikki, donc, le “journal du futur”,… Pour une fois qu’on a un titre qui peut se traduire littéralement (mirai : futur, nikki : journal intime), on va pas se plaindre, est une série de 12 tomes de Sakae Esuno. Son premier manga connu, car si j’en crois Manganews, il y a eu une série de 4 tomes avant, et le résumé de sa série en cours me laisse on va dire perplexe. Je verrai si je la croise…
Mirai Nikki, reprenons, raconte l’histoire de Yukiteru Amano, un insupportable pleurnichard qui est désigné, avec 11 autres, pour participer à un jeu où tous les coups sont permis, surtout les mortels, puisqu’il ne doit en rester qu’un qui remplacera le dieu de temps et de l’espace qui arrive en bout de course, si j’ai bien compris. Chacun a un journal, via son téléphone portable le plus souvent, ou un autre truc, ça dépend, lui permettant de voir partiellement l’avenir, le sien ou autres, à plus ou moins de distance dans le temps.
Il va être secondé dans sa quête par Yuno, joueuse aussi, une stalker psychopathe qui va clairement massacrer tout ce qui passe de trop près à son goût, et aussi et surtout les autres participants.
Bon, alors là, vu la subtilité de ma prose, vous avez déjà dû comprendre ce qui me pose souci dans cette série… Ce duo central.
Non mais sérieux, je suis la seule à avoir eu envie tout le long de l’histoire que ce petit geignard crève comme une merde et comme il le mérite ? Sérieusement ?
Ce mec n’a pas de charisme, passe son temps à pleurer, laisse les autres, Yuno en tête, faire le sale boulot et se démener pour lui, pour derrière revenir chougner qu’ils sont trop méchants de tuer des gens ? Il n’a de base aucun but, aucune motivation pour gagner, il finit même par tuer ses amis qui ont passé la moitié de la série à tout faire pour lui, les uns après les autres, parce qu’après tout ce qu’ils ont passé, il n’est même pas fichu de leur accorder simplement le bénéfice du doute, je ne dis pas les croire sur parole, sérieux, vu l’histoire, il est tout à fait crédible qu’il soit devenu totalement parano, mais simplement leur laisser le bénéfice du doute, tout ça parce qu’il est “tombé amoureux” de cette folle à lier de Yuno ? Ça va bien son syndrome de Stockholm ?
Et en plus elle a des fans cette nana ? Non mais sérieusement ? Ça fait fantasmer des gens une jolie fille qui veut son mec pour elle toute seule, au point de ne pas supporter qu’il tente d’avoir des amis, au point de noter dans son journal ses moindres faits et gestes H24, au point de préméditer d’assassiner sa mère si cette dernière osait s’opposer à leur grand amûr ? Qui n’hésite pas à le séquestrer en l’enchaînant pendant presque une semaine ? Qui massacre de sang froid des innocents à la pelle en lui expliquant que c’est pour lui, le protéger ?
Alors, je sais qu’on est pas dans un docufiction, mais ça serait cool de rester un minimum, si pas dans le crédible, au moins dans le cohérent. Ce qui me saoule en fait, j’en avais déjà parlé pour New York New York, c’est cette surenchère de trucs tous plus bancals les uns que les autres. Yuno séquestre Yuki, ses potes viennent le récupérer et… Ben c’est tout. Ils lui disent de ne plus approcher de lui et salut, on se revoit dans deux chapitres.
J’avertis donc poliment le reste de cette planète que si un ou une malade s’amusait à séquestrer quelqu’un pour qui j’ai de l’affection, ça ne se passerait pas tout à fait comme ça. 🙂 Ne serait-ce que parce qu’il y a des choses qui s’appelle la police, la loi, tout ça, qui visiblement, dans Mirai Nikki, sont plus occupées à tresser leurs poneys qu’à faire leur boulot.
Et non, je ne peux pas accepter qu’on défende Yuki en disant que c’est parce qu’il est juste un mec normal plongé dans une histoire qui le dépasse. Non. Désolée, mais être faible à ce point, ça ne peut qu’être pathologique, de base. Et n’importe qui, dans sa situation, soit se flingue, soit se redresse, et non, il ne le fait pas. A un moment, on a l’impression que, ça y est, c’est bon, il est parti, et je me suis dit “Ouf, pas trop tôt”, mais finalement non… C’est reparti pour un tour, et il faut, à mes yeux, attendre le début du 12e tome pour qu’il prenne enfin les choses en mains. Sur 12 tomes, j’ai tendance à trouver que c’est un peu tard !
Vous voulez un mec normal mis dans une situation qui le dépasse ? Allez voir Saji dans la saison 2 de Gundam 00. Lui est parfaitement crédible.
Quant à Yuno, son comportement parait juste totalement incohérent, mais vu le twist final, je me demande s’il l’est vraiment. Ce qui est sûr, c’est que le perso est très bancal et peu crédible, même si, comme je le disais, vu la logique avec laquelle les autres persos la traitent, finalement, … Ouais bon, on nage un peu dans le délire, en fait…
Ce qui est rageant, c’est que quasi tous les autres personnages sont bien mieux foutus, parfois cliché mais bien géré, tellement plus intéressants et souvent tellement plus méritants que Yuki… C’est vraiment frustrant de les croiser en sachant qu’ils vont crever alors que franchement, très souvent, j’avais envie qu’ils gagnent !
Oui, parce que bon, en face on n’a pour n’en citer que quelques-uns, un couple d’amoureux transis plutôt sympa, un flic bien vu, dont d’ailleurs le retournement m’a paru moyen mais bon why not, un petit garçon qui veut venger ses parents que Yuno a probablement massacré le tome d’avant, petit garçon qui, d’ailleurs, a, lui, un journal sous forme de dessins enfantins, ce que j’ai trouvé très très bien vu, une femme qui gère un orphelinat, un justicier aveugle… Mais la plupart passent trop vite, et c’est dommage. Le début m’a donné l’impression d’une succession de level de jeu vidéo mal géré, on arrive, on butte tout le monde, on liquide le boss et au suivant. Ça se calme un peu après, dieu merci.
Une dernière chose avant de conclure : un petit mot sur le personnage d’Aru Akisé.
Qui peut me dire droit dans les yeux que ce perso n’est pas un clone de Kaworu Nagisa d’Evangelion ? Sérieusement ?
Je vous la refais :
Salut ! Je suis un beau gosse très intelligent, ambiguë et énigmatique avec des cheveux argentés/blancs et des yeux souvent rouges, j’en pince grave pour le héros, que je vais donc servir fidèlement et surtout essayer de protéger, en particulier de la fêlée qui lui colle au train, cela même si je me révèle un pauvre pantin des forces supérieures, et je vais donc crever comme une merde en sacrifiant tout pour ce mec qui n’en a pas grand chose à faire et qui, de vous à moi, ne le mérite sûrement pas vraiment.
La différence, c’est que je reconnais à Shinji ce que je ne reconnais pas à Yuki : pour tout insupportable geignard qu’il soit, Shinji finit quand même par se prendre en main et par se révéler, par se trouver seul et par lui-même. Et franchement, la déclaration finale de Kaworu est juste une des plus belles déclarations d’amour que j’ai vue tous genres confondus. D’ailleurs, même dans la VF, ils ont pas réussi à la censurer, c’est dire… A l’édulcorer, oui, mais pas à la censurer (le très clair “Aï shiteru” de la VO étant devenu “Ton cœur est digne d’amour… De mon amour.”), et dire à quelqu’un “Il faut que tu me tues, car l’un de nous doit mourir aujourd’hui et je ne veux pas que ça soit toi.” euuuuh … Maieuh snif…
Parenthèse fermée, désolée. Faudra que je vous parle d’Evangelion, un jour…
Tout ça pour dire que j’ai vu arriver d’entrée la fin de ce brave Aru et que ça m’a un peu gavée d’avance.
En conclusion…
Tout n’est pas à jeter et loin de là dans Mirai Nikki, le scénar est globalement bon, il y a pas mal de twists vraiment surprenants, qui donnent envie de continuer, beaucoup de persos bien vus, de très bonnes idées, des moments de tension et de suspens bien gérées, des scènes d’action de mieux en mieux menées, une fin bancale mais bon, pourquoi pas… Mais malheureusement, le tout gâché par ce duo aussi invraisemblable qu’insupportable de Yuki et Yuno.
Ceci dit, comme on a affaire à un auteur balbutiant, ce dernier pourrait bien être à surveiller, car avec un peu de bouteille, il y a des chances qu’il ponde des trucs intéressants dans les années à venir, s’il apprend à corriger ses défauts.
Voilà. Ceux qui avaient jeté leur ordi peuvent aller le récupérer ^^ !
La vache, je vous ai pondu une sacrée tartine, là…
N’hésitez pas à donner votre avis dans les comm’ !
Et sinon, aujourd’hui, les chapitres 9 et 10 de Marco ! 🙂
Sur ce je vais manger, car j’ai faim, et on m’a dit que le meilleur remède contre ça c’était de manger.
Bonne semaine à tous ! 🙂