Given, la musique aux cœurs

Salut les gens !

Alors je suis un peu perturbée, en ouvrant le rideau métallique de ma cuisine tout à l’heure (je l’ouvre tard, quand le soleil est tourné), j’ai eu la joie de voir un cadavre d’araignée en chuter… Et autant j’ai un accord de non-agression avec les faucheux de ma terrasse, autant une bébête comme celle qui est donc décédée avant de me croiser brrrrr, je pense que j’aurais eu du mal à arriver à la capturer vivante pour la relâcher dehors, ce que j’essaye de faire autant que possible avec les insectes et affiliés qui rentrent (‘sont déjà en voie de disparition, j’essaye de pas en rajouter)…

Sinon je mange du raisin, c’est bon le raisin. 🙂

Mais bon, ce n’est absolument pas mes déboires arachnéens le sujet du jour.

Cette semaine, je voulais vous causer musique, amour et manga, avec un manga qui cause de musique et d’amour.

Ça tombe bien. ^^

Alors en réchéflissant au sujet de ma news de cette semaine, quand j’ai pensé à ça, je me suis dit que j’avais déjà dû vous en parler, de Given, vu que c’est une série que je suis de longue date et que j’aime bicoup. Sauf que je n’ai rien retrouvé dans mes news antérieures… J’en conclus que soit il n’en est rien, soit j’en ai causé vite fait entre deux autres trucs y a longtemps.

Et il est donc temps de rattraper ça, en profitant en plus de la sortie de la version anime de ce manga. 🙂

Given est donc un manga de Natsuki KIZU, débuté en 2013 et paru dès 2014 en France aux éditions Taifu. Cinq tomes sont actuellement disponibles.

Entre parenthèses, je ne sais pas où MangaNews a vu le “contenu érotique”, car même si cette œuvre est classée yaoi, elle reste très soft. Si beaucoup de choses sont claires, elles n’en sont pas pour autant montrées. Si ce manga n’est pas à remettre entre toutes les mains, c’est plus pour certaines thématiques abordées, comme le suicide, le deuil ou encore la toxicité de certaines relations amoureuses, toutes traitées avec une grande justesse, mais c’est pas pour ça que c’est toujours très cool et joyeux.

Mais reprenons depuis le début.

L’histoire débute lorsque Ritsuka Uenoyama, lycéen pas très motivé, rencontre, en cherchant un coin tranquille où dormir pendant sa pause-repas, Mafuyu Satô, un autre lycéen installé dans sa planque fétiche et serrant dans ses bras une guitare.

Très contrarié de voir sa sieste gâchée, Ritsuka, lui-même guitariste très doué, n’en remarque pas moins que les cordes de la guitare sont très abimées et le lui fait remarquer. Mafuyu, qui n’y connait vraisemblablement rien du tout, est tout surpris d’apprendre que ça peut se changer et le supplie de le faire. Ritsuka cède en râlant, Mafuyu lui demande alors de lui apprendre à jouer, et c’est ainsi que va commencer l’histoire entre ses deux-là, auxquels se joindront rapidement les deux autres membres du groupe de Ritsuka, Akihiko et Haruki, deux étudiants, et bien d’autres personnages gravitant autour de ces quatre jeunes gens et du groupe que Mafuyu va vite intégrer.

Au fil des pages, c’est ainsi beaucoup d’histoires qui défilent, le passé de Mafuyu, plaie encore ouverte qui mettra du temps à cicatriser, les sentiments naissants et les maladresses du caractériel Ritsuka, l’amour à sens unique (?) d’Haruki, la relation passionnelle et destructrice d’Akihiko avec son coloc Ugetsu… Cinq garçons avant tout liés par un amour unique qui les fait avancer dans le bonheur et la souffrance : celui qu’ils ont pour la musique.

Parce que c’est quand même, avant tout, de ça que ce manga parle : de musique, de passion, d’art, de comment on peut aimer plus que tout une chose et voir cet amour s’émousser, vouloir arrêter, tout abandonner quand la vie nous malmène, mais s’accrocher pour redécouvrir, plus tard, ailleurs, avec d’autres peut-être, pourquoi on aimait ça, pourquoi quoi qu’il arrive, on ne pourra jamais arrêter.

A ce titre, je trouve presque dommage que ce manga soit classé “yaoi”. On ne peut pas nier l’importance des relations sentimentales des personnages, mais c’est bien plus leurs répercussions sur leurs vies et surtout leur groupe qui sont mises en avant. Comment ces sentiments les portent et portent leur art, comment ils l’influencent, en bien ou en mal, et c’est très important, car c’est un aspect trop souvent négligé, à mon sens.

En tant qu’historienne, j’ai réalisé très tard l’aspect totalement déshumanisé de la façon dont on nous apprenait l’histoire, et c’est la même chose pour l’art. On nous montre des figures sans âme, on nous raconte vite fait des vies en se cantonnant à quelques œuvres, quelques réalisations marquantes… Alors qu’il n’y a pas beaucoup d’humains plus émotifs, sensibles, voire écorchés vifs qu’un créateur. Et que c’est avant tout nos émotions, un besoin viscéral d’exprimer nos émotions autrement, qui nous fait créer.

C’est cliché et maladroit, dit comme ça, mais malheureusement, il n’y a pas de mots pour le dire. Expliquer comment vient ce besoin, comment on le réalise en tant qu’artiste, et quel que soit l’art, est impossible. Parce qu’il n’y a aucune règle, aucune loi, souvent même, rien en commun entre un artiste et un autre. La création, la vraie, celle qui sort des tripes, est inexplicable et incompréhensible pour tout ceux qui n’ont pas ça au fond des tripes. Comme le disait si justement notre ami Boulet, les artistes sont à la société ce que les ornithorynques sont à la biologie : des putains d’aberrations.

C’est rageant pour beaucoup de gens, surtout ceux qui se font du pognon dessus et qui aimeraient bien l’avoir, la formule magique, la recette du super film, du super livre, pour se faire encore plus de pognon, et qui font sans cesse des ersatz insipides des trucs qui marchent, justement parce qu’ils sont incapables d’en comprendre la vraie nature, l’âme du créateur de ce truc qui a si bien marché.

Et j’ai encore digressé, ah la la, on me refera pas. ^^’

Je disais donc que c’est un aspect très intéressant de ce qui reste pour moi bien plus un manga de musique qu’un yaoi, l’histoire très touchante de jeunes musiciens que leur vie, leurs amours, leurs amitiés, font grandir, souffrir, évoluer, créer.

A suivre donc ! 🙂

Pour finir, mon avis sur l’adaptation anime sortie cet été. Cinq épisodes pour le moment !

Et ben c’est très cool !

Déjà, l’adaptation apporte un truc qui manquait à la version papier : le son. Et l’ambiance sonore, dans une histoire de musiciens, c’est un plus indéniable. La BO est bien vue et très travaillée, apportant de vraies ambiances et nous permettant surtout de partager les moments musicaux avec les personnages, ce qu’on ne pouvait qu’imaginer en lisant. Le design est fidèle, les personnages bien animées, leurs bouilles et leurs mimiques bien respectées, c’est vraiment intéressant.

L’anime se permet en plus quelques libertés d’adaptation en ajoutant pas mal de petites scènes, parfois très courtes, de choses laissées en suspens dans le manga. Ça rallonge, certes, mais ce n’est pas du remplissage artificiel : ça rajoute des choses intéressantes, des détails techniques sur la musique ou des saynètes qui développent un peu les personnages et leurs relations.

Le seul petit bémol que je mettrais est que le manga insiste tellement sur la voix extraordinaire de Mafuyu que j’ai trouvé le seiyû un peu pas au niveau attendu… Et je me demande vraiment ce que ça va donner dans certaines scènes clés (ceux qui savent verront de quoi je parle) où justement, le chant du personnage est primordial… Mais à ce détail près, c’est vraiment très très sympa à voir. 🙂

Voilà voilà.

De quoi lire et de quoi regarder en attendant la suite 🙂 !

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Bonne semaine à tous !

(3 commentaires)

  1. J’ai découvert l’épisode 1 et j’ai filé le lire.
    Comme toi, j’ai été super déçu quand j’ai entendu la voix du personnage la première fois, rien d’extraordinaire, mais après je me dis, elle n’a rien d’extra pour nour nous accidentaux, mais peut-être qu’au japon, elle prendra tout son sens ! ou alors il vont faire en sorte que l’on ressente vraiment ses émotions quand il chantera, peut-être, ne perdons pas espoir.
    n tout cas, c’est bien c’est que depuis les dernière année, il adapte bien plus de BL (love stage, hitorijime (ou comme ça le nom est un peu compliqué à retenir), ….)

    1. @Pouika : Oui, cette histoire de voix est bien le plus gros point noir de l’anime pour moi. Sinon, c’est vraiment une bonne adaptation, qui respecte bien le manga de base tout en l’enrichissant et en faisant des changements intelligents. A voir sur la durée, mais c’est bien.

      Et oui, l’adaptation de BL en séries “normales” est aussi une bonne chose, surtout quand ce sont des œuvres tout public. ^^

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