Patrimoine et amitié improbable (Méliès et BL Métamorphose)

Salut les gens !

Merci beaucoup à mes Tipeurs, Shinigami, 0TitAnge0, Eric, de leur soutien ! Le chapitre 42 du Petit Papillon les attend sur la page dédiée ! 🙂 N’hésitez à pas venir aussi me soutenir pour avoir le chapitre en avance et d’autres cadeaux selon vos dons ! 🙂

Avant de vous parler manga, je voulais attirer votre attention sur une chaine youtube que j’aime beaucoup, mais sa dernière vidéo en particulier : La Manie du Cinéma, une jolie rouquine passionnée et donc passionnante qui parle de cinéma sous plein d’aspects très intéressants.

Sa dernière vidéo m’a beaucoup émue, tant sur le fond que sur la forme. Passionnée par Georges Méliès et son travail, elle nous embarque dans son enquête sur comment la Cinémathèque et ses alliés divers retrouvent et restaurent ses vieux films. C’est intéressant techniquement, c’est très émouvant et ça m’a personnellement renvoyée aux problématiques similaires que j’ai pu croiser en bibliothèques sur la préservation de notre patrimoine culturel.

La culture n’a pas de prix et est tout sauf “non essentielle”. La part du PIB de la culture en France, tous métiers confondus, est supérieure à celle de l’automobile. C’est à savoir, à répéter, à marteler, n’en déplaise à des dirigeants qui pensent trop “CAC40” pour que ça les touche.

Ah ben oui, la culture, ça se joue pas en bourse (et on voit ce que ça donne quand les financiers s’en mêlent, n’est-ce pas Disney), on n’a pas, toujours pas, la formule magique pour créer un chef d’œuvre, comment ça pourrait intéresser des gens qui ne pensent qu’en rentabilité maximum et à court terme, le plus court possible…

Bref, la culture est essentielle. La préserver est essentielle, pour nous et pour l’avenir, merci à La Manie du Cinéma de nous le rappeler et ne l’oublions jamais. 🙂

A ce sujet, pour ceux qui l’ignoreraient, les cinémas rouvrent enfin mercredi !!!! Et il va falloir y aller, ‘faut relancer la machine là, je compte sur vous ! (Perso j’ai déjà 4 films de notés rien que pour cette semaine…^^)

Ceci dit, un peu plus de légèreté cette semaine avec mon avis sur un petit manga très feel good et sympathique aussi, une petite série en 5 tomes qui n’est pas vraiment, d’ailleurs, sans rapport avec cette histoire de transmission et de liens qu’on doit nouer entre générations.

BL Métamophose est donc une petite série de Kaori Tsurutani, disponible chez Ki-oon.

L’histoire est mignonne, simple, mais touchante.

Yuki, énergique veuve de 75 ans, vit sa petite vie tranquillement jusqu’au jour où, un peu par hasard, elle entre se mettre au frais dans une librairie et y achète un manga, séduite par sa jolie couverture, sans savoir qu’elle vient d’acheter un petit shonen-aï, une romance entre garçons.

A noter que les mangas ayant explosés au Japon dans les années 50/60, il n’y a absolument rien d’anormal ni même d’extraordinaire qu’une personne de cet âge-là en lise. Ce n’est pas ça la question, d’ailleurs, le personnage se fait la réflexion qu’elle n’en a pas lu depuis longtemps. La question est qu’elle découvre le yaoi.

Ce point précisé, notre petite mamie apprécie grandement son achat et n’a qu’une idée en tête : aller acheter la suite.

C’est alors qu’elle va se lier avec la toute jeune apprentie libraire du lieu, Urara, qui avait déjà initialement été très surprise de voir cette petite mamie acheter le tome 1, et qui est également fan de yaoi, mais doit, elle, vivre sa passion dans le secret.

Urara a 17 ans, est au lycée, peu intégrée socialement et clairement un peu paumée.

Et c’est comme ça que ces deux solitudes vont se croiser et finalement se rapprocher, et qu’entre cette vieille dame encore pleine de vie, de curiosité, et cette ado introvertie et mal dans sa peau va naître une amitié aussi improbable que forte, sortant la vieille dame de sa petite vie bien rangée et poussant la demoiselle à aller de l’avant, à oser des choses qu’elle croyait hors de sa portée, à, peut-être, trouver sa voie. 

La fin très ouverte, et peut-être un peu abrupte, laisse ce point en suspens, mais Urara a sans conteste évolué et on la sent bien moins perdue, plus armée pour son avenir.

En écrivant ces lignes, je repense à la tirade du personnage que Misterfox jouait dans la vidéo d’Inthepanda sur Tim Burton, dont je vous avais d’ailleurs parlée à l’époque, sur l’importance de nos pratiques culturelles dans nos vies, sur ce qu’elles les influencent, via notamment les rencontres humaines qu’elles peuvent impliquer. 

A ce titre et sans que ça spoile grand chose, la scène où Yuki rencontre l’autrice du fameux yaoi qui a tout lancé (et qui s’appelle Komeda Yu… Je soupçonne un petit clin d’œil à Yoneda Ko… Mais bon… 😉 ) et la remercie de l’avoir écrit, car sans ça, Urara et elle ne se seraient jamais connues, est extrêmement touchante.

Bref, si BL Métamorphose n’est pas le manga du siècle, c’est une belle histoire, une jolie tranche de vie et le tendre et touchant récit d’une très belle amitié transgénérationnelle, et ça, ça fait du bien, du bien à lire, du bien à ressentir.

Je vous le recommande donc tout de même chaudement, pour passer un bon petit moment loin du marasme ambiant. 🙂

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. J’attends vos avis en comm’, je vous dis à la semaine prochaine pour la suite du Petit Papillon, pour ceux qui n’y ont pas droit cette semaine. 🙂

En attendant, prenez soin de vous et bonne semaine à tous !

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