Et si on envoyait la Suicide Squad à Jungle Cruise ?…

… Non parce qu’après tout ce bazar, ça leur ferait pas de mal, une ‘tite attraction Disney, non, même si c’est la concurrence ?…

Salut à tous !

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Comme cette subtile *tousse tousse* entrée en matière a dû vous le faire deviner, cette semaine, on va encore causer cinéma et plus précisément des deux derniers films que j’ai vus, à savoir Jungle Cruise et The Suicide Squad.

On va les voir dans le même ordre que moi… Commençons donc par la jungle mystérieuse et ses secrets anciens et ses malédictions et ses bébêtes diverses et souvent pleines de griffes et de dents…

A ce sujet (les bébêtes), je déconseille fortement ce film aux phobiques des serpents. Je ne vais pas expliquer pourquoi ici parce que ça serait un gros spoil sur un concept que j’ai trouvé plutôt cool, mais du coup y a plein de serpents.

Jungle Cruise, donc, est un film de Jaume Collet-Serra avec dans les rôles principaux Emily Blunt, en toute jeune et pimpante exploratrice, Dwayne Johnson, excellent dans son rôle de fausse crapule au grand cœur qui cache bien des choses, Jack Whitehall, en frère de la pimpante exploratrice dont j’ai beaucoup aimé le personnage, lui aussi bien plus fin qu’attendu, et pour finir Jesse Plemons qui campe un méchant des plus jubilatoire.

Comme (souvent) le résumé d’Allociné est un peu aux fraises et que celui de Wikipédia spoile, je vous replace le pitch : nous sommes en 1916 et la jeune botaniste anglaise Lily Houghton, rejetée par ses pairs masculins parce que c’est une femme en 1916, décide de partir en Amazonie découvrir toute seule la fleur miraculeuse que décrivent les légendes. Embarquant son frère, MacGregor, un pur dandy très à cheval sur son apparence, dans l’aventure, ils partent pour le Brésil où, suite à une série de quiproquos et d’imprévus, ils doivent s’en remettre à Franck Wolff, capitaine endetté d’un petit bateau un peu pourrave avec lequel il arnaque gentiment les touristes en leur faisant faire des tours sur le fleuve avec de petites mises en scène plutôt loufoques… Mais il est le seul qui accepte de prendre le risque de les conduire où elle le veut, surtout qu’un des fils du kaiser est à leurs trousses, bien décidé, lui aussi, à acquérir cette fleur à qui on prête tant de pouvoirs… Et tout ça sans compter la jungle elle-même et ses très vieux secrets…

Alors, qu’entre nous les choses soient clairement dites, ce n’est pas le film du siècle. C’est plutôt très prévisible dans les grandes lignes, même si certains twists et certaines trouvailles m’ont très agréablement surprise.

Mais j’ai trouvé le trio de héros assez bien fait et intéressant, entre la jeune femme qui ne manque ni d’intelligence ni de caractère, son frère, dandy clairement homosexuel (même si ce n’est pas dit texto, ce que j’ai entendu reprocher au film, mais ce n’est pas un souci pour moi, vu qu’il s’adresse à un public plutôt jeune qui n’a pas forcément besoin qu’on appuie là-dessus à fond, le dialogue dans lequel la chose est dite est tout de même assez clair), personnage de comic-relief, se dit-on au début, avant qu’il ne se révèle lui aussi bien plus actif et intéressant que prévu, et Franck, qu’on prend pour un roublard plus borné que méchant, a lui aussi une histoire qui est loin d’être banale.

Alors oui, ce n’est pas grandiose, ce n’est pas inoubliable et comme je le disais, c’est parfois aussi subtil qu’une Grosse Bertha (ce qui colle cela dit pour un film se passant en 1916), mais franchement, à prendre pour ce que c’est, un film d’aventure cool, destiné à un public jeune, et plutôt bien joué et réalisé, ça passe. Un  bon moment sympa, pas plus, mais certainement pas moins.

Bon, on va maintenant parler de fun, mais bien plus violent et pas du tout pour les enfants, cette fois !

The Suicide Squad, notez le subtil ajout du “the” pour le différencier de son catastrophique prédécesseur, est la suite ? Reboot ?, ce n’est pas très clair, du Suicide Squad de 2016, dont vous vous souvenez peut-être tout le bien dont j’avais pensé… (C’est ironique, pour ceux qui n’ont pas suivi).

Alors, après le massacre du film de David Ayer, le parait-il désastreux Justice League de Josh Whedon, la Warner a-t-elle enfin pigé qu’il fallait un peu lâcher la grappe à ses réalisateurs pour que leurs films soient meilleurs ?

Ben on dirait que oui ! Parce qu’entre les retours que j’ai vus et lus sur la Snyder’s Cut (même si c’était surtout un produit d’appel pour leur nouvelle plateforme de VOD) et ce Suicide Squad, ben on sent quand même que les mecs ont enfin lâché du lest et ouf, quoi !

Alors bon, ce n’est pas non plus transcendant. James Gunn est un réalisateur que je trouve inégal (je vous renvoie à mes avis sur ses Gardiens de la galaxie, en gros le premier cool, le deuxième plus bof), mais il faut admettre qu’il a un vrai sens de la mise en scène, avec des moments d’action très impressionnants tout comme des scènes plus intimistes tout aussi bien menées, qu’il réussit à peu près tout ce que le premier film échouait : Waller est toujours une sacrée connasse, mais cette fois, c’est une femme compétente et prête à tout, et pas juste une conne. Tous les personnages réussissent à avoir leur moment à eux, leur histoire, bref, tous sont caractérisés et plutôt bien. Idriss Elba est tellement, mais tellement, plus supportable que  Will Smith… Il ne parasite pas tout le film, que rien que ça, c’est du bonheur, les enjeux sont complètement délirants, voir le boss final… Donc, on est dans un film complétement barré, ultra-violent, assumé comme tel, et ça passe bien.

Maintenant, qu’encore une fois les choses soient claires entre nous.

Est-ce que The Suicide Squad est un bon film ? Oui. C’est fun, violent, bourrin, barré, franchement, au second degré, ça passe crème.

MAIS !

Ce film est-il subversif, comme le prétend son studio qui nous vend encore des “très très méchants” qui doivent agir contre leur gré houlàlà on est trop subversifs vous allez pas en revenir ? Non.

Oh putain que non.

Alors sans entrer dans les détails pour ne pas spoiler, mais entre le “mauvais père” qui finit quand même par faire la fierté de sa fille, le requin con comme un balai, la gamine avec ses rats qui est quand même plutôt le bisounours de la bande, le mec traumatisé par sa mère, notre Harley chérie, plus badass que jamais, et vivant simplement dans son petit monde sans vraie méchanceté, et je vous passe les autres, non, franchement, non, ce ne sont pas des vrais méchants. A une exception, un seul qui se révèle bien plus ambiguë et donc intéressant sur ce qu’il peut représenter,  Peace Maker qui se dit “prêt à tuer femmes et enfants si c’est pour défendre la paix” (je vous laisse deux secondes pour relire et réaliser le concept), franchement les autres euh, bof…

Et puis c’est quoi, le message ?

“Eh ben les USA, en Amérique latine, ils ont fait trop des trucs pas bien !”…

Merci Warner, je pense que le monde entier le sait depuis allez, chais pas, à la louche, les années 50?… Et puis, ces “méchants” Américains, c’est quand même eux qui sauvent tout (et de leur plein gré, en plus, contre les ordres de Waller, et non, c’est pas un spoil, on sait tous que dans ces films, les “héros” gagnent à la fin, me faites pas suer), donc bon, dans le genre message foireux et ambiguë sur les États-Unis, euh, on a fait mieux et je vais plutôt relire The Authority ou Watchmen moi hein… Quitte à avoir des persos badass et immoraux, là au moins, le sous-texte est clair !

En résumé, deux bons films, qui font leur job, divertissants, bien joués et bien réalisés, mais qui ne sont pas non plus des chefs d’œuvre inoubliables.

Fun/20.

Sur ce, je vous dis à mercredi pour les dix ans du site… J’aurais jamais le temps de finir tout ce que je voudrais, mais on va faire au max !

Portez-vous bien d’ici là !

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