Salut tout le monde !
Info avant toute chose : c’est le SGDQ cette semaine !! À partir de ce soir et jusque dimanche prochain, une semaine de speedrun caritatif au profit de Médecins Sans Frontière !! Ça se suit sur la chaîne Twitch du FrenchRestream : https://www.twitch.tv/lefrenchrestream. Regardez si ça vous dit, donnez si vous pouvez, partagez, aussi, surtout, c’est important ! 😊
J’ai beaucoup de mal sur ce coup-ci, parce que je dois reconnaître que je ne sais pas trop par quel bout prendre le film dont je voulais vous parler aujourd’hui.
Ça file le temps, hein ?
On regarde une jolie petite fille de 11 ans qui grandit et paf, neuf ans plus tard, elle en a 13 et tout part en vrille…
Vous vous en souvenez peut-être, j’avais vraiment beaucoup aimé Vice Versa en 2015. Ça reste aujourd’hui encore le meilleur Pixar pour moi, avec pour seule réserve que je ne l’ai pas revu récemment (peut-être même pas revu tout court ^^’’).
Je n’attendais pas tant sa suite, partagée entre « Moué. Why not. » et « Houla, vraie suite ou encore une commande de marketeux, puisqu’ils ne savent plus faire que ça chez Disney ? ».
Eh ben comment dire…
J’en reste fort dubitative.
Alors, on ne commence pas à me caillasser en me faisant dire ce que je n’ai pas dit : ce n’est pas un mauvais film. C’est techniquement très chouette (mais bon, Pixar…), il y a de très bonnes idées, l’histoire est classique, mais ça va, et c’est plein de bons sentiments sans que la guimauve colle trop aux doigts.
J’ai vraiment vu bien pire.
Mais est-ce à la hauteur de son illustre prédécesseur ?
Ben non.
Là où Vice Versa traitait à mes yeux de la dépression avec une pertinence et une justesse impressionnante, sa suite loupe un peu le coche sur sa tentative de traitement de la crise d’adolescence.
Mais reprenons par le début.
Nous avions laissé Riley (11 ans dans le premier film) à la veille de sa puberté. Riley est une petite demoiselle cool et sympa. Elle joue toujours au hockey et les cinq émotions (Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur) qui s’occupent de la guider font toujours de leur mieux.
Riley vient d’avoir 13 ans et une nuit, une alarme sonne dans son cerveau : c’est le signal du début de la puberté. Toute une équipe technique débarque encore pour réorganiser le panneau de contrôle et surtout, quatre nouvelles émotions débarquent : Anxiété, Envie, Ennui et Embarras.
Alors on ne va même pas relever le fait qu’il est totalement improbable que Riley n’ait jamais ressenti une de ces quatre émotions avant ses treize ans. Ça poserait déjà beaucoup de questions, mais soit.
Un des soucis que m’a posés ce film est, du coup, la multitude de ses personnages, aussi bien « internes » (neuf émotions) qu’externes, si je puis dire, car, si l’histoire du premier film se concentrait sur Riley et ses parents, seuls ou quasi, et aussi, était bien plus centré sur les aventures des émotions que sur celles de Riley, là, nous suivons aussi Riley, ses parents, ses deux meilleures amies et la bande d’ados un peu plus âgées que Riley veut intégrer, a minima. L’intrigue tourne en effet autour d’un stage d’été de hockey de deux jours et une embrouille avec les deux meilleures amies suscitées. Et c’est un autre souci que j’ai avec ce film : une intrigue beaucoup trop courte pour pouvoir traiter avec pertinence et profondeur tout ce qu’elle pose et pour rendre crédibles, selon moi, les changements décrits.
Dans le premier film, même si je ne sais plus exactement sur combien de temps se passait l’intrigue, elle laissait le temps à Riley de vivre suffisamment de choses pour que le malaise, sa dépression, s’installe.
Là, littéralement, Riley se réveille un matin, et hop, en pleine crise, à bout, pestant après ses parents, immédiatement rongée par l’anxiété qui prend son contrôle en cinq minutes, mais tout est réglé en deux jours.
C’est un peu court, jeune fille.
J’ai un vrai souci avec le traitement de l’anxiété et en y réfléchissant, je pense avoir mis le doigt dessus. Je m’explique (vous me direz ce que vous en pensez en comm’).
Au début du film, avant que ça parte en sucette, Anxiété prend le contrôle un temps et réussit à résoudre positivement une situation pour Riley. J’ai vraiment froncé un ou deux sourcils devant l’idée que l’anxiété puisse être positive. Jusqu’à ce que, en retournant ça dans ma petite tête à moi, je ne me dise qu’en fait, il y a eu confusion. Ce qui est décrit dans ce film, ce n’est pas de l’anxiété… C’est du stress. Qui, à petite dose et bien géré, peut être positif, oui, OK, mais qui, quand il prend les manettes et devient hors de contrôle, génère effectivement tout ce qui a lieu dans le film : anticipation anxieuse, insomnie, jusqu’à la crise d’angoisse plutôt pas si mal représentée si, encore une fois, elle n’arrivait pas si vite et brutalement.
Alors attention, je ne dis pas qu’une personne ne peut pas sombrer très vite. Je suis bien placée pour savoir que quand on craque, ça peut se jouer en quelques heures, voire moins. Ce que je dis, dans le cas précis de ce récit, c’est qu’il me paraît improbable qu’une ado de 13 ans bien dans ses pompes et sa vie sombre si vite et si fort pour des enjeux qui me paraissent certes importants pour elle, mais quand même pas à ce point ? On nous explique qu’elle est sociale et bonne élève, sa vie ne semble pas à ce point tourner autour du hockey qu’elle angoisse si vite et si fort à l’idée de ne pas être intégrée dans une équipe scolaire qu’elle ne savait pas même pouvoir intégrer deux jours avant ? Surtout quand les membres de cette équipe lui témoignent autant de gentillesse et de bienveillance et lui disent plusieurs fois que ça va, qu’elle les rejoindra quand elle pourra, zen, pas de souci, on t’aime quand même ?
J’aurais trouvé à ce titre plus pertinent que le film revienne sur le trauma du premier film et qu’elle agisse comme ça parce qu’elle a déjà perdu des amis chers en déménageant et que l’idée que ça recommence la terrifie, en se concentrant que le fait que ses deux meilleures amies ne seront plus dans son école. À la limite. Mais là, même si je sais bien que je n’étais sûrement pas une ado très « normale », la disproportion entre les enjeux, surtout, encore une fois, sur un temps si court, et les réactions de Riley me paraît un peu grosse…
J’ajouterai à ça que le film a aussi perdu beaucoup en créativité. Outre que là, la trame reprend sans grand changement celle du premier, et même en comptant, logiquement, l’effet de surprise en moins, j’ai trouvé le film beaucoup moins foisonnant d’idées que son prédécesseur. Il y en a de bonnes, de très bonnes, même, de très bons gags (le sac banane et le perso de jeu vidéo, par exemple ^^), mais ce que le film a gagné en humour, il l’a tristement perdu pour le reste pour moi. Exit les îles de personnalité, par exemple.
Encore une fois, ce n’est pas mauvais, ni vraiment déplaisant, mais j’ai vraiment trouvé ça brouillon. Une odeur de « vite fait comme on pouvait ».
D’où ma question initiale : ce film est-il une commande de marketeux réalisée à la hâte et sans vraie volonté créatrice ? Lequel cas, il s’en tire plutôt bien. Bien mieux que d’autres, en tout cas. Ou est-il un vrai projet Pixar, prévu de longue date, mais ayant souffert, soit des licenciements massifs qu’a connu la boîte, et pas merci Disney, soit d’un temps de production trop serré, soit des deux, ce qui a conduit à une œuvre pleine de bonnes intentions et de bonnes idées, mais souffrant tout de même de pas mal de problèmes ? Mystère.
Ah, et dernier détail pour la blague, parce que je sais qu’on ne voit pas le temps passer, et je m’excuse d’avance du coup de vieux que je vais donner à beaucoup de gens, mais !
D’où une enfant de 13 ans peut avoir eu un crush pour un personnage de jeu vidéo des années, allez, début 2000 (je vise large) ? Non, parce que le Lance Slashblade, là, OK, il est fun, mais si on considère que Riley est née en 2004 (puisqu’elle avait 11 ans en 2015), on n’en était plus du tout là déjà en termes de graphisme et d’animation… 2004, c’est GTA San Andreas, Metal Gear Solid 3, le premier Far Cry, le premier Fable, Silent Hill 4… J’arrête là, mais ce perso au look PS1 ne parait étrangement hors de propos pour une petite fille qui avait virtuellement 3 ans à la sortie du premier The Witcher.
Mais à ceci près, j’ai vraiment trouvé le perso drôle. ^^
En conclusion, Vice-Versa 2 est un bon film, mais pas la super-suite qu’on aurait pu attendre.
Pas si mal/20.
Bon, allez, je vais m’en tenir là pour ce soir.
Prenez soin de vous et de vos proches et je vous dis à la semaine prochaine pour la suite du Petit Papillon ! 😊
À bientôt tout le monde ! 😊
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