Salut tout le monde !
Comment allez-vous, en ce beau jour de fête nationale ? Perso, je me suis levée assez tôt pour pouvoir aller faire une pitite balade au Parc avant mon ciné, ce qui est très cool parce qu’il faisait encore très bon et qu’en plus j’ai enfin vu des petits oisons. 😊 Je n’en avais pas encore vu cette année.
C’est mimi les petits oisons. 😊
Cette parenthèse bucolique refermée, j’ai été voir un film fort sympatoche dont je vais donc vous parler.
Vous aimez les films d’animation japonais un peu barrés et le cinéma en général ?
Dans ce cas, je ne peux que vous conseiller vivement de voir Pompo The Cinéphile !
Sorti avec quelques années de retard chez nous, très, pour ne pas dire trop, discrètement, ce film de Takayuki Hirao, adapté d’un webcomic sur lequel je n’ai trouvé que trop peu d’infos, est une œuvre atypique, mais réjouissante, une petite bulle positive et une déclaration d’amour au Cinéma sûrement bien plus érudite qu’elle n’en a l’air. Je pense ne pas avoir saisi toutes les références, surtout en un visionnage, mais les quelques que j’ai réussies à choper au vol me laissent à penser qu’il y en a pas mal d’autres. ^^
L’histoire est simple : Gene, un jeune homme perpétuellement surmené rêvant de devenir réalisateur, est, depuis un an, l’assistant de la productrice de séries B Joelle Davidovich Pomponette, dite Pompo. Petite-fille d’un producteur mythique et très douée pour repérer des talents, la petite dame a profité du carnet d’adresses de papy et s’est taillé une bonne place dans l’industrie du cinéma et sa ville-phare « Nyalliwood ». En gros, elle produit des films où de jolies demoiselles en maillot de bain combattent de gros monstres avec tentacules en option. Mais elle le fait bien et tire une certaine fierté d’offrir au public des films simplement cool et divertissants.
Gene, pour sa part, est bien plus érudit et cinéphile. Il passe d’ailleurs son temps, et ce depuis des années, à prendre des notes sur chaque film qu’il voit et aussi, depuis qu’il travaille avec Pompo, sur tous les plateaux de tournage auxquels il a accès. Pompo l’a repéré, tout comme elle a repéré, lors d’une séance de casting, une jeune demoiselle maladroite, mais pleine de potentiel. Et c’est donc sans sommation qu’elle confie au premier la réalisation du script qu’elle a écrit et à la seconde le rôle féminin principal du même projet.
Gene arrivera-t-il à réaliser son premier film et à en faire un succès, le tout sans que ses cernes n’atteignent son menton ? Suspens !
Comme je le disais en intro, ce film est une petite bulle positive. C’est rythmé, survolté, avec des trouvailles visuelles comme seule l’animation en est capable, porté par une bande originale énergique et un excellent casting vocal (note en passant : la VF du trailer est atroce, mais ne vous y arrêtez pas, le film complet n’a pas de VF). Ça parle de cinéma, mais surtout de création tout court, de ce qui porte les artistes et les fait créer.
Si j’ai un reproche à faire, parce que je l’ai entendu d’autres personnes et que j’admets que c’est effectivement discutable, c’est que ce film donne du milieu du cinéma, et donc, là, du milieu des grosses productions américaines dont il se veut une parodie, une image bien trop propre et gentille. En gros, tout va bien dans un monde de gens cool et bienveillants et les difficultés seront aplanies les unes après les autres sans beaucoup de souci. Et il n’est pas besoin d’être un sociologue vétéran de ce milieu pour savoir que c’est très loin d’être le cas dans la vraie vie. À ce titre, c’est probablement la scène avec les banquiers qui est la plus loufoque, quand on sait ce que les milieux de la finance ont justement fait du vrai cinéma hollywoodien, une triste usine à remakes qui peine de plus en plus à faire confiance à ses artistes…
Mais bon, si on prend ce film pour ce qu’il est, une joyeuse comédie, on peut prendre ça comme la vision idéalisée dont ses auteurs rêveraient, où des artistes pourraient exercer leur art en étant soutenus sans entrave par des producteurs et des financeurs confiants et respectueux de leur travail.
Et pour tout aussi surréaliste que ça puisse paraître, ça fait du bien de voir ça, même dans un petit film quasi confidentiel.
Il y a un autre aspect du film qui m’a paru très intéressant, c’est sa vision du réalisateur comme chef d’orchestre des films. Si le film est clair sur le fait qu’un film est une œuvre collective, entre autres en montrant comment, pendant le tournage lui-même, les idées des uns ou des autres peuvent nourrir ce projet, il est tout aussi clair sur le fait qu’à la fin, c’est bien la personne qui fait ou chapeaute le montage qui, en choisissant, en coupant, en mixant, crée l’œuvre finale. Et quand cette personne a une vraie vision de son œuvre, comment elle peut la transcender.
Enfin, le dernier point que j’ai noté est la vision de l’artiste comme une personne nécessairement seule, ayant perdu amis et famille, pour son Art. Lorsque, au début du film, Gene demande à Pompo pourquoi elle l’a choisi, elle lui répond que c’est à cause de son regard « terne » et explique que pour elle, seules les personnes insatisfaites de leur vie, parce qu’elles se réfugient dans l’imaginaire, font de grands auteurs.
Alors, c’est très caricatural et discutable, mais, sans prétendre pouvoir parler pour tout le monde, bien sûr, je peux juste dire que je ne connais pas, parmi tous les artistes de tous bords que je fréquente ou ai fréquentés, un seul exemple d’une personne parfaitement bien dans ses pompes. Je répète, je ne dis pas que ça n’existe pas, pas plus qu’à l’inverse, je ne dis qu’il faut être au bord du gouffre et rongé par la dépression ou autres joyeusetés pour être artiste. Le cliché de l’artiste dépressif/accro à la drogue ou l’alcool/rongé par un passé violent/etc. n’est pas sans fondement, mais c’est quand même un cliché. Je pense que nous avons tous un truc qui nous travaille, quelque part, accroché à nos entrailles. Mais nous n’avons pas tous la vie tourmentée d’un Dostoïevski (heureusement).
Bref, s’il est vrai que les artistes sont globalement des personnes à part, la vision de l’auteur allant jusqu’au bout de toutes ses forces pour son œuvre est, pour le coup, sûrement très « japonaise », mais, pour ma part, je ne recommande pas. On peut, on doit donner tout ce qu’on peut, bien sûr, pour nos bébés, maiiiiiiiiiiis si on peut éviter le burn-out, c’est mieux. Tout court, hein, d’ailleurs. C’est vrai pour tout le monde. Dormir c’est important et aucun travail, jamais, nulle part, n’a mérité qu’on y laisse sa santé.
Bref, revenons à nos bobines pour conclure ! 😊
Pompo The Cinéphile est un petit film qui mérite d’être vu. Oui, c’est naïf, oui, c’est caricatural, mais c’est drôle, joyeux, très bien réalisé, avec un excellent casting, très positif et surtout, c’est une vraie déclaration d’amour au Septième Art, sincère, de vrais passionnés qui savent transmettre cette passion.
Bubulle très cool/20. ^^
Voilà voilà. Eh, mais c’est que je n’ai (presque) pas fait trop long !!!
Je vous laisse là et je vous dis à la semaine prochaine pour la suite du Petit Papillon !! 😊 Merci de votre soutien et de vos retours sur ce projet, d’ailleurs. Apparemment, vous avez très hâte que les chapitres sortent, ben moi, j’ai toujours très hâte de lire vos comm’ ! 😉
À bientôt tout le monde ! 😊
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