Salut les gens !
J’espère que ça va toujours pour vous… Moi je continue de tenir bon et j’ai enfin réussi à m’aménager un petit coin « salon » sur ma terrasse pour pouvoir me poser à l’air pour bouquiner, écrire ou dessiner tranquille… Il faut dire qu’en revenant de mes courses mardi, j’ai trouvé une jolie chaise en fort bon état dans ma rue, preuve que mes voisins jettent vraiment n’importe quoi, ce qui n’est pas une nouvelle, cela dit…
Donc, avec elle et une vieille table basse qui prenait la poussière depuis le déménagement, ben voilà , petit coin installé !
Sinon, en plus du chapitre du jour, et histoire de causer un peu, je voulais vous donner un petit conseil de lecture. Si vous vous en souvenez, je vous avais parlé il y a quelques mois… Ah oups, mars 2019… Bon, il y a un peu plus de quelques mois, d’un diptyque, Celle que je suis, de Bingo Morihashi, récit d’un homme qui se découvrait femme.

Les éditions Akata, à qui on devait ce manga en français, publie donc en ce moment une autre œuvre de cet auteur, un roman cette fois, Ce qu’il n’est pas, (Kono koi ni mirai wa nai en VO, litt., « cet amour n’a pas d’avenir »), 6 tomes en cours au Japon, 3 en France, sachant que je n’ai lu que le premier pour le moment et que je ne sais pas trop quand je pourrais lire la suite, puisque je me refuse à les commander (je suis contre le fait d’exposer des livreurs à des risques en dehors des livraisons vitales) et à les acheter en démat’, ils sont un peu chers puisque je les achèterai en broché de toute façon.
Bref, gardez en tête que je ne parle que du tome 1, en gros la mise en place du récit et des personnages.
Nous y découvrons Shirô, jeune homme sur le point de quitter Tokyo pour aller au lycée à Hiroshima, en pension. Vivant avec trois sœurs et une mère qui l’oppriment, le traitant en larbin et le rabaissant sans cesse, il a fait des pieds et des mains pour intégrer cette école « aux méthodes novatrices », dans l’unique but de leur échapper.
Shirô arrive donc tout content de sa liberté nouvelle et une surprise de taille l’attend. Son compagnon de chambre au pensionnat, Mirai, est un homme transgenre (pour être claire : un homme dans le corps d’une femme). Un peu sceptique au premier abord, Shirô va cependant accepter de garder le secret et de soutenir Mirai.
Les deux jeunes gens deviennent amis, Mirai heureux de ce soutien et d’avoir un confident, Shirô plus troublé par cette personne étrange, cet homme qui n’en est pas vraiment un… Qui n’est pas une femme, en tout cas, même si cette femme serait peut-être celle qu’il voulait.
Ce livre est touchant, car c’est une succession de scènes de vie, quotidienne, que Shirô nous raconte avec simplicité. Sa vie, le lycée, sa famille, les copains, les filles, ses choix et ses doutes, et Mirai, qu’il essaye de comprendre, de soutenir, sans se rendre compte de la pente sur laquelle il glisse.
C’est aussi une belle déclaration d’amour à Hiroshima. La ville, ses particularités culturelles, en particulier son patois ou sa cuisine, sont bien mis en avant. Ah, les descriptions d’okonomiyaki font envie !!

Mais il y a, à mon goût, des choix de traduction un peu discutables pour le patois. J’avoue qu’autant les choix de vocabulaire ne m’ont pas gênée, autant faire parler certains personnages comme d’autres font parler des vieux paysans du fin fond de la France profonde m’a profondément dérangée. Dans le sens où j’ai trouvé qu’en français, ça leur donnait un côté un peu « bêta » qui n’a pas lieu d’être. En plus, ce n’est pas appliqué à tous les personnages de la ville, ce qui crée encore un décalage curieux… Surtout face au parler très (trop) littéraire des Tokyoïtes.
Mais bon, je peux comprendre que le traducteur ait galéré sur ça et je n’ai aucun doute sur le fait qu’il a rendu comme il pouvait, et aussi bien qu’il pouvait, les différences entre le japonais d’Hiroshima et celui de Tokyo. Ça ne nuit de toute façon pas tant au récit, il s’agit de personnages secondaires.
En conclusion, Ce qu’il n’est pas, tome 1, est une introduction des plus prometteuses à une histoire intéressante, avec des personnages touchants et attachants, bien construits, des jeunes gens qui se cherchent, chacun à leur façon. A lire si ces thématiques vont intéressent, bien sûr. Moi en tout cas, je suis pressée d’avoir la suite !

VoilĂ voilĂ .
Sur ce, je vous laisse avec Adel et Nathanael qui apprennent à se connaître tranquillum, dans le chapitre 11 du Petit Papillon.
Bonnes Pâques à ceux qui le fêtent, bonne semaine à tous, restez chez vous si vous pouvez et courage dans tous les cas !