Un peu de poésie je vous prie (oh ça rime !) (Marco 13 et 14)

Bonjour tout le monde !

Je suis en train de regarder une série sur les rois de France qui est divertissante à défaut de passionnante… Je commence hein, j’en suis à Charlemagne… En fait c’est typiquement le genre de série où il y a tellement de redites d’un épisode à l’autre que les regarder l’un après l’autre est pas top, mais bon, ça occupe un dimanche.

Aujourd’hui cela dit, j’avais envie de vous parler d’un autre Charles, un vieil ami à moi qui écrit de longue date de forts jolis poèmes et les chante de temps en temps, en l’occurrence mardi soir dans une petite salle très confidentielle, comme on en a pas mal à Lyon, Sous le Caillou, à la Croix-Rousse.

Charles Vallois de son nom de scène complet, “Auteur compositeur, interprète. Roi maudit mais pas trop”. dixit son blog ^^, est, en plus d’un vieil ami comme je le disais plus haut :p, un homme qui a un talent indéniable et réellement bluffant pour jouer avec les mots et les rendre chantants et mélodieux, chose que j’admire d’autant plus que j’en suis complétement incapable. Si, si, je vous jure. Je commence à admettre que j’écris pas si mal quand il s’agit de raconter des histoires, mais je vous jure que je n’ai aucun talent de poétesse, mais bon ça me manque pas. Après tout chacun ses talents. ^^

Les 7 Commandements du Chat


Nous, chat plénipotentaire et siesteux
Décrétons ce qui suit et prend force de loi :
Article Premier
Tu tiendras pour sacré le repos du chartreux
Que rien ne doit troubler car tel est son bon droit
Article Second
S’il veut s’approprier un fauteuil, un coussin
Jamais tu ne viendras lui contester son bien
Article Tiers
Les portes du logis ne seront pas fermées
Car le chat en tout lieu doit pouvoir séjourner
Article Quart
Que toujours sa litière soit de prime fraîcheur
Sans agrégats suspects et sans troubles odeurs
Article Quint
Qu’il dispose à toute heure de mets de qualité
Et d’une belle eau claire dans un bol à côté
Article Sixte
Pour ses menus plaisir, tu voudras bien prévoir
Quelque jouet futile aussi bien qu’un grattoir
Article Septime
Toujours tu lui voueras tendresse et affection
Que, selon son humeur, il te rendra ou non.
*
Fait par nous en cet an de grâce et de paresse
Pour que nul n’en ignore et que rien ne transgresse
Signé : Le Chat

Charles Vallois, 2011.

Musicalement, on est dans ce que j’aurais envie de qualifier de “chanson française réaliste”, mais avec, comme je disais plus haut, un travail admirable sur les textes. ^^

Je vous en mets un autre, découvert pendant le récital de mardi et que j’ai beaucoup aimé aussi :

Le cimetière de Loyasse

Quand les fous, les huluberlus
Ceux qui traînent à travers les rues
Ne viendront plus à ma rencontre
Pour me chiper l’heure à ma montre
C’est que je serai bon pour la casse
Bon pour le cimetière de Loyasse
Quand la folle aux cheveux tordus
Qui cherche toujours une adresse
Avec son cabas décousu
Vient me raconter sa détresse
Je prends tout le temps nécessaire
Pour expliquer l’itinéraire
Elle m’écoute d’un air inquiet
En notant tout sur des tickets
Et sans prévenir elle se casse
Repasse sur le trottoir d’en face
Se perd au milieu des quidams
Au petit bonheur du macadam
Je suis le roi des barcarolles
Pour navigateurs sans boussole
Quand les paumés les farfelus
Ceux qui sont chez eux dans la rue
Ne viendront plus au dépourvu
S’accrocher à mon pardessus
C’est que je sera bon pour la casse
Bon pour le cimetière de Loyasse
            *                 *
                     *
Le raconteur de balivernes
Sur moi vient tester ses bobards
Qu’il vit au fond d’une caverne
Qu’il sort de taule ou d’un bouclard
Qu’il vient de perdre son argent
En jouant les bons samaritains
Pour sauver une vieille et son chien
Qui avaient glissé dans le courant
Et que si je ne crois pas son histoire
Il va m’en raconter une autre
Pourvu que je lui donne un pourboire
A sa santé et à la nôtre
Moi je suis toujours bon public
Je fais la claque. Et je m’explique :
Quand les clowns, les bonimenteurs
Les saltimbanques et les menteurs
Ne viendront plus jouer dans mes quilles
Comme si j’étais de leur famille
C’est que je serai bon pour la casse
Bon pour le cimetière de Loyasse
           *                 *
                     *
Dans un square à deux pas d’ici
J’ai mes quartiers l’après-midi
J’y viens dévorer des polars
Assis sur un banc à l’écart
Des enfants jouent à la marelle
Et quand parfois ils se bagarrent
Ils viennent à moi et m’accaparent
Pour que je tranche leur querelle
Pour un conflit de territoire
Pour un nounours tombé malade
Un chagrin, une bousculade
Tout se règle dans mon prétoire
J’ai cette mission considérable
Faire la paix dans leur bac à sable
Mais quand les enfants des trottoirs
Ne croiront plus à mes pouvoirs
Que je connais le nom des sources
Que je sais soigner les nounours
C’est que je serai bon pour la casse
Bon pour le cimetière de Loyasse
Charles Vallois, 2011.

Bref, si vous avez un peu de temps pour aller voir, lire, écouter ça, ne vous privez pas :).

En ce qui me concerne, je vais retourner à mes rois et encore plus à la poursuite de mes propres travaux d’écriture divers :p…

Avant ça, je vous offre bien sûr les chapitres 13 et 14 de Marco. Où ça avance tranquillum…

Bonne semaine à tous 🙂 !

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