Réflexions personnelles sur la fiction…

Salut tout le monde ! 😊

Alors j’étais un peu embêtée aujourd’hui, car, n’ayant rien de spécial à vous raconter, je m’étais dit que j’allais vous parler du film que je devais voir aujourd’hui. En effet, je vous en avais déjà causé, je crois, mais mon cinéma profite du dimanche pour repasser de (plus ou moins) vieux films jeunesse. Ce matin, ils repassaient donc Kung fu Panda, premier du nom, que je n’avais jamais vu et qu’il fallait que je voie, puisqu’il est dans la (haute, bien trop haute) pile des DVD que je dois trier. ^^”

Sauf que… Je n’ai pas vraiment aimé, ou, en tout cas, pas assez, à mon goût, pour vous faire une news là-dessus.

Vous l’avez peut-être remarqué, mais je ne vous ai pas fait tant de news-ciné ces derniers temps. Pas que j’aille moins au cinéma, mais j’ai souvent été moyennement emballée, voire déçue, et je n’aime pas beaucoup vous parler des choses que je n’aime pas… A part quand elles soulèvent des réflexions plus larges sur des choses intéressantes. 😉

Concernant donc ce film en particulier, ce n’est pas qu’il soit mauvais en tant que tel. L’animation est très soignée, les chorégraphies des scènes de combat très lisibles et spectaculaires, la musique très belle (pas étonnant, j’ai aperçu un certain Hans Zimmer au générique…), la direction artistique et le chara-design très soignés… L’histoire elle-même a beau être classique et prévisible, elle nous livre malgré tout de très beaux moments (cf. le départ de la tortue, ceux qui savent comprendront), une morale très sympa, même si convenue (mais rappeler que croire en soi, c’est important, ça ne peut pas nuire). Le récit parvient, en plus, à ne pas être grossophobe, alors que ça aurait pu être très facile, vu la corpulence du héros. Et la réalisation, elle, nous offre des plans vraiment magnifiques, à l’image de celui-ci :

DreamWorks est, et reste, un très grand studio d’animation, une des rares alternatives américaines à Disney désormais, et rien que pour ça, il faut le soutenir.

Alors donc, qu’est-ce qui m’a dérangée dans ce film et qu’est-ce qu’il m’a permis de réaliser sur mon rapport à certaines œuvres de fiction ?

Et bien, pour essayer de le dire rapidement : son personnage principal et une certaine “dissonance” entre le registre de langue de certains personnages (dont lui) et disons, l’ambiance de certaines scènes, avec le contexte général dans lequel l’histoire se passe.

Nous sommes dans une Chine ancienne, mystique, magique, avec l’histoire de ce panda fan de kung fu, mais qui n’en a jamais pratiqué, qui va se retrouver désigné comme ça pouf ! comme le héros légendaire qui doit sauver tout le monde du méchant très méchant qui était emprisonné, mais qui va (bien sûr) s’évader, dans une scène plutôt très brillamment menée, d’ailleurs. Notre panda va donc devoir devenir ce héros, alors même qu’à peu près personne n’y croit.

Mon problème principal avec ce personnage est qu’il est… Ben, complètement con. Je ne sais pas si la VF en rajoute et le dessert, mais, dans le contexte cité plus haut, entendre parler de “badassitude” ou qu’un perso a été “topissime” euuuh… Moi, ça me sort du film…

Pas que je sois contre la parodie ou le décalage, au contraire, mais là, c’est le grand écart entre le récit et ces “blagues” un peu trop récurrentes qui me sortent du film. Quand un film est clairement décalé, que c’est son ton global, que c’est, par exemple, complètement anachronique, ça passe. Quand un récit annonce d’entrée “Yoloooooooooooooo j’emmerde le réalisme !!!”, je signe le plus souvent sans souci, tant que ça reste cohérent. Quand, par contre, il se perd entre de trop grands écarts d’ambiance entre ses scènes, qu’on passe d’un moment qui se veut rigolo, mais qui peut être surtout lourdingue, à un moment dramatique, ou, pire, qu’un moment qui se veut émouvant ou dramatique est complètement cassé par une blague qui débarque là avec la subtilité d’un panzer, je n’y arrive pas.

Quand donc, lors du combat final, notre panda se marre en se prenant des coups et lâche “Arrête, je vais me faire pipi dessus.”, euh… Ben non. Sans compter qu’écrire “pour les enfants” ne devrait jamais vouloir dire “blagues pipi-caca-prout-prout”. Le stade anal, c’est trois ans, hein. Au-delà, c’est juste se croire drôle (voire subversif…) alors qu’on a juste moins de cet âge mentalement. Et ce n’est pas glorieux, en  plus d’être insultant pour le public.

Comme je le disais, j’ai aussi réalisé à quel point j’avais du mal, déjà avec les héros cons, mais surtout avec ceux qui le restent et ne semblent pas évoluer, qui sont toujours, à la fin, à faire des blagues ou des réflexions stupides. Parce que, sur le coup, je me suis dit : “Ça y est, j’ai compris, en fait, je ne supporte pas ces héros débiles.”. Ce qui peut expliquer le mal que j’ai avec beaucoup de shonen, mais c’est un autre débat. Sauf qu’à la réflexion, je me suis répondu : “Ben non, il y a des héros débiles avec lesquels je n’ai aucun souci…” Par exemple, Galo, le personnage principal de Promare, est clairement teubé, mais c’est un personnage avec lequel je n’ai pas de problème. Pourquoi ? Parce que le récit sait le faire évoluer et surtout, sait quand il doit lui faire fermer sa gueule pour respecter un moment sérieux ou dramatique.

Conclusion à tout ceci : autant je peux aimer les changements, voire les mélanges de rythmes en musique, autant ça n’est donc pas le cas pour les films et également pour les livres, d’ailleurs. Il peut y avoir des décalages et des ruptures de ton dans les œuvres tant qu’elles restent cohérentes avec et dans le récit et ne parasitent, ni ne cassent, le rythme ou l’ambiance de ce dernier. Par exemple, dans Drunk, qui est plutôt une histoire sérieuse, dramatique même, la scène où les quatre acolytes, beurrés comme des  petits Lu, essayent d’aller pêcher dans le port après ne pas avoir trouvé le poisson qu’ils voulaient au supermarché, est clairement drôle. Et il y a d’autres moments qui prêtent à sourire dans ce film. Mais aucun moment sérieux ou triste n’est cassé par une blague malvenue, placée là on ne sait pourquoi.

Parallèlement, comme je le disais, Promare, qui est plutôt une histoire enjouée, très drôle, ne renie pas ses moments de tension ni ne les minimise. Ils sont assumés comme nécessaires à la narration, et c’est le cas.

Mais quand un film ne sait pas gérer ça, mélange tout, ou m’explique qu’un personnage débile est un génie et le meilleur (oui, c’est aussi vous que je regarde StarWars 7 et Valerian  !), cassant lui-même sa narration et par ricochet mon immersion, et bien c’est hélas un gros non, malgré toutes les qualités qu’il peut avoir.

Et c’est donc à cause de tout ça que ce brave panda ne m’a pas convaincue…

Voilà, c’étaient mes réflexions sur mon rapport à la narration. N’hésitez pas à me laisser les vôtres en comm’ ! 🙂

Sur ce, je m’en vais voguer vers ma cuisine, parce que j’ai faim, je vous souhaite une excellente semaine et vous donne rendez-vous le WE prochain pour la suite du Petit Papillon ! 🙂

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